Ils contestent contre les dernières mesures socio-professionnelles prises par la direction de leur structure, notamment la réduction de 50% de leurs salaires. Le siège de l'Agence foncière de Tiaret (AFCOT) a été, hier, le théâtre d'un sit-in de plus d'une centaine de travailleurs en guise de contestation des mesures socioprofessionnelles restreintes auxquelles ils sont soumis. Une situation qui remonte exactement, pour rappel, au 21 avril dernier quand le premier responsable de la wilaya a décidé de ramener les salaires de ces derniers à 50% suite à une gestion chaotique de ladite institution qui s'était soldée, auparavant, par la suspension de quatorze cadres, dont le directeur, et la mise en congé spécial de quatre autres. Un cataclysme illustré, somme toute, par des transactions illégales notées, comme le stipulait alors le communiqué officiel de la cellule de communication de la wilaya, au niveau des lotissements Ettefah 1, 2 et 3 où plus de 400 lots de terrain à bâtir auraient été cédés d'une manière confuse ainsi que 150 cas d'acquisition illégale et sans trace aucune des procédures administratives. Cependant, les protestataires expliquent leur mouvement par le fait qu'en plus de la sanction touchant aux salaires, ce sont les primes qui sont aujourd'hui ciblées. “Dans la mesure où l'enquête avait déterminé les responsabilités, quel est le péché des autres travailleurs qui payent aujourd'hui les frais à la place de ceux qui se sont remplis les poches ?” martelait l'un d'eux qui précise l'absence d'un syndicat pouvant défendre leur cause. “On avait cautionné malgré nous la décision de ne percevoir que 50% de nos salaires car on nous avait promis que la sanction serait levée après assainissement de la situation… mais cela semble s'éterniser et, pire encore, on vient de toucher à nos primes”, s'insurgeait une dame qui affirmait qu'en dépit de son état de grossesse, même pas une minute de retard n'est pas tolérée depuis cette débâcle. Toutefois, le climat ne semble pas tirer vers l'apaisement pour peu que les responsables concernés se rapprochent des grévistes pour étaler de meilleures explications ou, comme le souhaitent ces derniers, des garanties dans la mesure où la plupart d'entre eux considèrent que leur institution essuie une menace incontournable, voire des répercussions directes sur leur gagne-pain. Par ailleurs, nous avons tenté vainement de toucher le directeur de l'OPGI, chargé depuis environs deux semaines de la gestion provisoire de cet établissement, afin de tirer de plus amples éclaircissements puisque, selon ses collaborateurs, il se trouvait chez le wali. R. SALEM