L'amphithéâtre de la Faculté des sciences humaines de Sidi Achour de l'Université Badji Mokhtar a abrité ce jeudi le 3e Colloque sur la gouvernance. Il est organisé par le Forum algérien pour la citoyenneté et la modernité (FACM). Tour à tour, d'éminents spécialistes et experts de la chose économique nationale et mondiale sont intervenus. Il s'agissait d'Ahmed Benbitour, ancien chef du gouvernement en Algérie, Sid Ali Boukrami, professeur des finances internationales, directeur de l'Institut d'études douanières et financières (iedf) ; Marc Thoulen, directeur de l'Association de la ville et des communes belges ; Me Lahcène Seriak, docteur en droit ; Mohamed Cherif Benmihoub, professeur à l'ENA ; Abdelhak Lamiri, directeur de l'Institut International des études supérieures en commerce et management (iiescm) et Salim Mazri, directeur central de l'audit de gestion à Sonelgaz. Les interventions ont été principalement axées sur des questions qui vont bien au-delà de la prospective. Selon plusieurs participants, en majorité des universitaires, ces questions corroborent les analyses et les faits économiques intervenus en Algérie. Tant Ahmed Benbitour dans sa gouvernance et développement, que Sid Ali Boukrami dans ses nouveaux enjeux économiques et la gouvernance, ou Marc Thoulen pour ce qui est de la bonne gouvernance et développement économique, de Me Lahcène Seriak en ce qui concerne le rôle de l'etat dans une société en transition vers l'économie de marché, l'on a abordé l'aspect de la nécessaire redistribution des statuts et des pouvoirs. C'est ce qu'a développé M. Benbitour lorsqu'il a souligné : « L'absence de règles minimales de gouvernance permet à des individus de décider au lieu et place des institutions habilitées. C'est alors l'anti-gouvernance, la panne des reformes et la stagnation économique. » Il est repris d'une certaine manière par M. Boukrami. Ce dernier s'est attardé sur les enjeux économiques et la gouvernance. L'on a ainsi retenu que ces enjeux pourraient représenter des turbulences. Les experts sont intervenus pour affirmer que le commerce national, nanti des règles du jeu, c'est-à-dire de gouvernance claire, trouvera un nouvel élan en Algérie. C'est certainement dans ce cadre que s'inscrit l'initiative de M. Sbia, président du FACM en organisant ce 3e Colloque à Annaba. Pour ce faire, il a mobilisé les cadres de l'université Badji Mokhtar, ceux de la direction et de la Chambre de commerce ainsi que des praticiens et experts économiques en Algérie et de par le monde. Lors de cette rencontre, les principales tendances de la bonne gouvernance pour le développement économique ont été mises en évidence. Plusieurs profils ont été esquissés dans les analyses d'économistes reconnus qui y ont participé. L'on a ainsi présenté des perspectives de gouvernances économiques, mais aussi politiques et commerciales. L'on a également évalué avec précision et minutie des faits et des décisions comme celles à l'origine du passage de l'économie de subsistance à l'économie dominée par la monnaie et le marché. Les experts ont présenté des tableaux synthétiques accompagnés d'appréciations sur la bonne gouvernance et le développement économique, le rôle de l'Etat dans une société en transition vers l'économie de marché… Dans leur approche de toutes ces questions, ont été décelés des paramètres de gestion économique et d'environnement des affaires. Ils sont accompagnés de commentaires sur les politiques des Etats. A l'aide d'une batterie d'indicateurs, les intervenants ont établi plusieurs approches de la gouvernance. Elles sont complétées par des analyses qualitatives qui constituent un véritable outil d'aide à la bonne gouvernance, facteur de développement économique.