Dans le cadre de « L'initiative 5+5 défense », une réunion des chefs d'états-majors des forces aériennes des pays membres a eu lieu, hier, à Alger. Les dix pays qui composent l'initiative, à savoir l'Algérie, la Tunisie, le Maroc et la Mauritanie pour la rive sud-ouest de la Méditerranée, et la France, l'Italie, l'Espagne, le Portugal et Malte pour la rive nord de la Méditerranée, se sont réunis pour discuter de la coopération entre les deux rives en matière de sécurité aérienne. Une coopération qui a vu ses jalons posés par les ministres de la Défense de ces pays. Le général-major Abdelkader Lounès, commandant des forces aériennes algériennes, a souligné, à l'ouverture des travaux, que cette première réunion est l'émanation de l'engagement des pays membres « à travailler de concert dans les domaines d'intérêt commun en prenant en compte les préoccupations de chaque partenaire de cette initiative de sécurité ». La première préoccupation partagée par les 5+5 demeure, selon l'APS qui rapporte l'information, la nuisance terroriste dont la capacité invite au renforcement des barrières sécuritaires. Le général-major Lounès Abdelkader insiste d'ailleurs sur le renforcement de l'équipement des forces aériennes dans la région afin de leur permettre une riposte « rapide et pertinente » face à d'éventuelles attaques. Et d'ajouter que la meilleure riposte reste encore « la prévention et l'échange d'informations entre pays ». Le chef d'état- major des forces aériennes soutient que la facilitation de l'échange d'informations doit s'accompagner de l'unification des codes et mesures de sécurité « pour assurer une intervention efficace des forces aériennes lors des conflits ». Le même responsable militaire plaidera, en outre, pour l'élaboration d'un plan d'action commun capable de réduire les menaces terroristes dans les airs, et propose la programmation de manœuvres communes en matière de sécurité aérienne à partir de l'année prochaine. A noter que les travaux de la réunion d'Alger, qui se déroulent à huis clos, devraient aboutir à des propositions à soumettre au comité directeur chargé de concevoir à son tour un plan d'action devant être avalisé par les ministres de la Défense des pays des 5+5. Ces derniers sont appelés à se réunir à Rome en décembre de l'année en cours.