Au titre de producteur-réalisateur de la pièce Madinet El Hob (la ville de l'amour), une œuvre en 12 tableaux embrassant les deux époques, ottomane et coloniale, écrite et mise en scène par Abdelkader Tadjer, Boualem Aïssaoui accompagnait, vendredi, la troupe théâtrale qui allait la jouer à Bouira. On y donnait, ce jeudi soir, la 5e représentation. Cette initiative culturelle s'inscrivait dans le cadre d'un programme culturel, ayant pris Alger pour capitale de la culture arabe. Selon cet ancien élève de l'Ecole nationale supérieure de journalisme d'Alger, qui appartenait à la première promotion sortie en 1967, la générale, qui a eu lieu le 26 avril au Théâtre national algérien, a permis à la salle, où elle a été donnée, d'afficher complet. L'objectif étant de toucher un large public, il a été programmé, à l'occasion de cet événement culturel qui fait d'Alger, capitale des pays arabes pour l'année en cours, 15 représentations de Madinet El Hob à travers le pays. « Mon rapport avec le théâtre s'explique par la passion que j'ai pour le patrimoine culturel, dont ce genre représente une large part », nous déclarait-il, ce soir-là. Pour le reste, ce membre fondateur ou membre actif d'associations de musique et d'audiovisuel, outre les nombreuses publications en la matière, a produit plusieurs documentaires sur le patrimoine culturel dans sa composante matérielle et immatérielle, et donné deux grands feuilletons : Igherbouchène et Rachid Ksentini. L'une et l'autre productions se veulent un vibrant hommage rendu à des figures illustres de la musique classique universelle ou du théâtre dont Ksentini fut le pionnier, selon le propre terme du producteur-réalisateur. Pour réaliser Igherbouchène, l'homme de l'art cinématographique a été obligé de voyager dans nombre de pays d'Europe, caméra aux poings.