Trois entreprises portuaires algériennes, celles de Skikda, de Ghazaouet et de Béjaïa, ont pris part à la 11e édition du Salon international de la logistique, de la télématique et du transport (logistic 2007), ouvert hier à Munich. Faire connaître les potentialités portuaires et maritimes algériennes et tenter de décrocher d'éventuels contrats de partenariat sont les deux principaux objectifs assignés à la participation des ports algériens à cette manifestation, la plus grande au monde pour ce qui est du domaine du transport et de la logistique. Plusieurs ministres invités pour l'occasion ont assisté à la cérémonie d'ouverture. La participation des pays arabes, à l'instar de ceux du Golfe, Emirats arabes unis, Arabie Saoudite, Qatar et Bahreïn mais aussi du Proche-Orient, Jordanie et Syrie, était fort imposante. Le développement atteint par les entreprises aériennes et maritimes issues de ces pays est considérable. Les moyens dont disposent ces sociétés à la fois sur le plan équipements, gestion et management n'ont rien à envier à ceux des pays industrialisés. Placé sous le thème très controversé « Ecologie et logistique », l'édition 2007 du salon a battu un nouveau record en nombre de participants et en surface consacrée à l'exposition. Pas moins de 1400 exposants de plus de 5 nationalités étaient au rendez-vous. « Rapprocher de plus en plus les marchés les uns des autres et faire circuler les marchandises en moins de temps possible et avec plus de sécurité » est actuellement le principal défi à relever par les opérateurs de la logistique et du transport. Un défi qui requiert, soulignent les experts, « de nouvelles technologies telles que l'í¦dentification par radio-fréquence, les systèmes d'affaires électroniques et la gestion des transports, ainsi que des matériaux sophistiqués allant des techniques de stockage aux installations d'acheminement jusqu'aux camions et solutions logistiques innovantes ». Une grande importance est accordée cette année au transport maritime. En raison de la forte croissance des courants de trafic, les capacités de transport maritime, indiquent les spécialistes de la logistique, ne sont plus disponibles à volonté. Les taux de fret en hausse pour le minerai, le charbon et le pétrole en sont la conséquence. Les ports sont, certes, encore en mesure de maîtriser les quantités croissantes mais des goulots d'étranglement s'annoncent déjà dans un proche avenir. Ceci vaut surtout pour le transport des conteneurs. La très forte croissance économique des pays comme la Chine, l'Inde, la Russie et le Brésil procure des carnets de commandes bien remplis aux transporteurs de charges lourdes.