Un phénomène unique en son genre se déroule au chef-lieu de Draâ Ben Khedda, à 10 km à l'ouest de Tizi Ouzou. Une trentaine de moutons sales et malades pour la plupart, circulent librement dans les rues et à proximité des commerces et des habitations. Ils se nourrissent dans les poubelles, ingurgitent des déchets d'une toxicité avérée. Les citoyens s'interrogent sur ces animaux dont les propriétaires demeurent inconnus. Ces troupeaux d' ovins présentent un danger permanent pour les riverains, surtout les enfants qui jouent à proximité. Selon des éleveurs et des vétérinaires, ces animaux présentent des symptômes de maladies : amaigrissement, démangeaison, perte de la laine (dos, flanc), blessures cutanées, membres brisés, etc. Ce troupeau peut véhiculer plusieurs maladies entre autres, la fièvre de la vallée du Rift, la rage et le charbon. Le risque de transmission de la maladie à l'homme n'est pas à écarter, ont estimé les vétérinaires. On craint surtout la fièvre aphteuse transmissible par un simple contact direct avec des animaux infectés ou lors du contact avec des vêtements, des voitures, des outils de la ferme et autres objets qui véhiculent le virus. La peste des petits ruminants, une maladie virale, est également à craindre. Le virus est transmis par les liquides organiques tels que l'urine, la salive provenant d'animaux infectés, ont indiqué des éleveurs. L'évacuation de ces animaux des lieux publics et leur vaccination est des plus urgentes. Les pouvoirs publics sont à ce propos interpellés car en plus du danger que présente ce troupeau malade sur la santé publique, c'est aussi l'image de la ville des cigognes qui est ternie. Faut-il mort d'homme pour intervenir ?