La fenaison vient de s'achever à Aïn Témouchent sur les 3 500 ha emblavés en avoine, avec un rendement de 30 q/ha, ce qui est jugé satisfaisant. Par ailleurs, la production fourragère a été augmentée par 2 900 ha de céréales reconvertis en fourrage pour cause de faibles rendements. Il s'agit de céréales précoces qui, contrairement aux suivantes, n'ont pu tirer profit des précipitations survenues en avril et mai. En effet, comme partout ailleurs à travers le pays, la pluviométrie a été faible en début de campagne avec, sur le Témouchentois, 55mm enregistrés en janvier et février contre 100mm de pluie en moyenne pour la même période durant la dernière décennie. Ainsi, comme ailleurs, la production céréalière a été sauvée in extremis grâce aux 310mm de pluie reçus par la suite. De la sorte, la production attendue est qualifiée de plus que moyenne, avec un rendement de 11q/ha et un poids spécifique des grains meilleur que celui de l'année passée. La production sauvée in extremis La superficie à moissonner est de 91 000 ha, pour une production estimée à 934 000 quintaux. Si aucune contrainte pour le stockage n'est signalée, c'est plutôt le contraire qui soulève des inquiétudes du côté des CCLS, puisque les agriculteurs préfèrent livrer leur production pour l'essentiel sur le marché parallèle. A cet égard, les coopératives viennent d'aligner leurs prix à l'achat sur ceux du marché informel, soit 1 500 DA pour l'orge, 2 100 DA pour le blé dur, 1 900 DA pour le blé tendre et 1 600 DA pour l'avoine. La question qui se pose est de savoir quelle va être la riposte des spéculateurs.