Quel renversement de situation. Personne ne s'y attendait. Même pour les plus pessimistes des fans des Verts. A voir la rencontre, la Guinée n'a point volé son succès. Elle aurait pu même l'emporter sur un score plus large, comme l'atteste l'entraîneur Robert Nouzaret. Fort de son expérience avec le MC Alger qu'il a drivé, le coach Nouzaret a réussi majestueusement son coup. Il aura donné une véritable leçon de football aux Algériens, méconnaissables. Avec les irrésistibles Fayndunu et Mansari, la Guinée a procédé par des contres meurtriers sanctionnés par deux jolis buts. Du coup, le Silly national se hisse à la première place du groupe. Une victoire, lors de l'ultime journée, face au Cap-Vert à Conakry lui ouvrira grandes les portes du Ghana. Les Guinéens ne veulent pas cependant pavoiser. Ils affirment que le ticket menant à la phase finale est loin d'être acquis. C'est ce qu'ont déclaré le coach Nouzaret et le capitaine de l'équipe Fayndunu, l'attraction de la soirée. « Nous n'avons pas encore assuré notre qualification », estime Nouzaret. « Un match décisif nous attend face au Cap-Vert. Nous sommes tenus de le gagner pour pouvoir dire que l'on est qualifiés. La victoire remportée face à l'Algérie est, il est vrai, précieuse, mais il faut faire de même devant les Capverdiens. » L'entraîneur guinéen refuse, par ailleurs, de commenter la prestation de l'Algérie « par respect à mon compatriote Cavalli ». Il s'est contenté de dire : « L'équipe algérienne n'a pas eu le rendement escompté comparativement au grand match produit devant l'Argentine. Nous avons opté pour le contre, il nous a finalement bien réussi. Le but marqué en première mi-temps nous a énormément aidés. » Pour sa part, le phénoménal Fayndunu garde les pieds sur terre. Selon lui, « la Guinée doit d'abord battre le Cap-Vert si elle veut jouer la phase finale. Rien n'est encore joué donc ». Invité à faire son analyse sur le match, le pensionnaire de l'AS Saint Etienne indique : « Nous sommes venus à Alger pour gagner. Nous en étions obligés d'ailleurs, car au cas échéant, on se serait fait écarter de la course. Nous avons appliqué les consignes de l'entraîneur, c'est-à-dire jouer le contre. Ça a bien marché dans la mesure où nous avons gagné. » Fayndunu ne manquera pas de souhaiter « bonne chance » à l'Algérie, même si celle-ci aura grandement compromis ses chances. Dommage !