Les correcteurs des copies du baccalauréat du centre régional de correction de Ouargla ont entamé hier un mouvement de protestation contre ce qu'ils qualifient de « mauvais traitement » du chef de centre et de « non-adéquation des conditions de travail ». Ouargla. De notre bureau Les protestataires ont exprimé hier sur les ondes de la radio locale leur mécontentement par rapport aux mauvaises conditions de restauration et d'hébergement au centre de correction Ali Mellah qui regroupe quelque 500 correcteurs venus de toutes les wilayas du sud du pays. Ils déplorent également le peu d'efficacité des moyens de climatisation et de réfrigération de l'eau en ces journées chaudes. La goutte qui fait déborder le vase, selon l'un d'eux, a été le comportement du chef de centre, jeudi dernier, à l'arrivée d'un groupe de professeurs auxquels il aurait refusé le gîte. Ce dernier aurait traité les enseignants de tous les noms et proféré des paroles désobligeantes à l'encontre de certains d'entre eux qui affirment que ce dernier a parlé avec sang-froid, ne laissant aucune porte à la discussion sereine, les conduisant à demander son départ pur et simple pour permettre un démarrage serein des corrections. Le chef de centre de son côté affirme que toutes les conditions nécessaires au bon déroulement des corrections ont été réunies depuis une quinzaine de jours, y compris la climatisation et les fontaines fraîches dans les salles de correction, que son staff a eu à tester ainsi que la restauration et l'hébergement dans le centre, à la veille de la réception des correcteurs, et que le refus d'admettre des locataires sans un préalable passage par l'administration était de droit. Saïd Bouloudinate affirme par ailleurs sa disposition à ouvrir les canaux du dialogue sur les manquements enregistrés dans la mesure du possible avec les deux tiers des correcteurs, puisqu'un tiers persiste à vouloir son départ. Ce dernier souligne également qu'un nombre réduit de correcteurs a déclenché ce mouvement de contestation qu'il juge inopportun et ne prenant pas en compte l'intérêt des élèves et le baccalauréat en tant qu'institution nationale. Le syndicat des fonctionnaires de l'éducation a par ailleurs appelé au calme et à préserver la dignité de l'enseignant et l'intérêt de l'élève.