Les travaux de réfection des réseaux d'eau potable et d'assainissement dans la ville de Hamma Bouziane sont certes nécessaires, mais le retard accusé commence manifestement à peser sur la population en raison des tracas occasionnés au niveau du centre-ville, notamment en ce qui concerne la fluidité de la circulation et les nuages de poussière qui s'élèvent de ces chantiers à ciel ouvert. Prévus pour une période de trois mois, ces travaux sont loin d'être achevés. L'entreprise chargée de la réalisation de ce projet a largement dépassé les délais impartis, et les dégâts causés à la chaussée du boulevard de l'ALN, principal axe routier du centre-ville, ne sont pas réparés, et lorsqu'ils le sont, c'est d'une manière qui laisse à désirer. La non-disponibilité des canalisations et la non-délimitation définitive de certaines aires concernées par le réseau sont les principales raisons invoquées pour justifier le retard accumulé. A vocation rurale, la région de Hamma Bouziane perd de plus en plus ce caractère qui a construit sa réputation. Les terres agricoles et les vergers qui faisaient la richesse de la région ont été quasiment réduits à néant par une stratégie de développement dont les tenants et aboutissants sont difficiles à cerner. Chômage endémique, urbanisation anarchique, chantiers à n'en plus finir, absence des commodités les plus élémentaires au niveau des cités nouvellement construites, projets de développement en souffrance ou inachevés, font que la ville de Hamma Bouziane présente depuis quelques années aux visiteurs un aspect des plus rebutants.