Les vols par effraction à Haï Khemisti sont le lot quotidien des nouveaux habitants, lesquels ont acquis, au prix de sacrifices, un appartement ou une maison. M. et Mme D.R.I, un couple d'enseignants universitaires, ont été victimes d'un vol commis dans leur logement. Les bandits, qui avaient réussi à fracturer la porte en plein jour, se sont emparés d'une importante somme d'argent avant de s'évanouir dans la nature. Les exemples de ce type ne manquent pas. « J'ai été surpris avec mon épouse et mes enfants par des voleurs dans notre propre appartement, au moment où nous prenions notre déjeuner. Les trois bandits, décontenancés, ont proféré des menaces avant de prendre la fuite », témoigne A.R., récemment installé dans la cité des 52 logements. « Les voleurs d'appartement agissent de concert avec des guetteurs qui les informent sur nos moindres faits et gestes. Car, comment expliquer les vols par effraction durant notre absence ? » Déplorent les résidents de cette cité insécurisée. « cité école pour voleurs stagiaires » L'absence de patrouilles de surveillance, ajoutée au manque criard d'éclairage public, favorise et encourage les détrousseurs de maisons qui ne reculent devant rien pour se remplir les poches. Un autre résident se plaint de l'insécurité qui règne dans cette partie de la ville pourtant promue à un avenir résidentiel serein, située à mi chemin entre le tribunal d'Es Seddikia et la brigade de gendarmerie de Canastel. Les voleurs s'en donnent à cœur et semblent faire un pied de nez aux autorités locales. « Les malfrats parviennent à s'introduire sans difficultés à l'intérieur des habitations, en prenant les précautions de n'emporter avec eux que les objets de valeurs », s'insurge D. S., autre malheureuse victime, résidant la cité des 52 logements. Les éléments de la brigade de gendarmerie de Canastel tentent tant bien que mal de canaliser la fougue des voleurs en procédant à des opérations de contrôle de routine. Lorsque les éléments de la brigade dressent un guet-apens pour mettre la main sur les malfaiteurs, ces derniers sont occupés ailleurs à dévaliser un logement. Ce n'est pas pour rien que les riverains désignent par dérision leur localité de « cité école pour voleurs stagiaires », ajoutent les habitants. En attendant, les résidents qui se barricadent chez eux, lancent un appel pressant aux pouvoirs publics.