“Le plan d'occupation du sol doit toucher toute une ville, mais on constate que cela s'est fait pour une poche de quartiers seulement, comme à la Haute-Ville de Tizi Ouzou, où deux POS ont été élaborés à des dates différentes sans prise en charge des réseaux et de la voirie.” C'est le constat fait par le secrétaire général de la wilaya lors de l'examen du secteur de l'urbanisme et de la construction en conseil de wilaya. Sur un autre chapitre, il note “la saturation du Plan directeur et d'urbanisme (Pdau) qui n'est évoquée que lorsqu'il s'agit du domaine public, alors que des terrains privés sont disponibles”. De son côté, le wali a noté que la gestion de l'espace à Tizi Ouzou est ardue du fait de la rareté du foncier, du relief et du fort taux de densité de la population. “À un moment donné, il était à la mode d'inscrire ou de réviser les POS à Tizi Ouzou, alors qu'ils devaient nous prémunir de l'improvisation en matière d'aménagement et contre l'anarchie urbanistique. C'est en amont qu'on n'a pas accordé tout l'intérêt à ces instruments car on ne fait pas de plans sans coopération ni coordination entre les services techniques”, ajoute M. Mazouz Hocine, en appelant son administration à associer les parties concernées et l'université lors des différentes phases de la planification. Ainsi, Tizi Ouzou se retrouve confrontée au problème de choix de terrain pour les programmes inscrits, dénotant le manque de coordination inter-directions. Le wali met le doigt aussi sur la contradiction entre l'élaboration d'un POS et l'installation d'une commission de choix de terrain d'assiette. S'attaquant à l'aménagement anarchique, le wali relève qu'“à Tizi Ouzou, chaque fois qu'il est question de densifier le tissu urbain, on pense aux coopératives immobilières et l'on se retrouve sans assiettes pour un lycée à la Nouvelle-Ville”. Abdenour Bouhireb