La fondation Braham Derriche, que préside Zoubir Bachi, est revenue à la charge pour dénoncer « l'illégitime directoire qui perdure » et la tenue prochaine de l'assemblée générale extraordinaire qui devrait « procéder à des amendements dans les statuts du club ». Cela s'est passé hier à la maison de la presse Tahar Djaout. Le conférencier prévient d'emblée à ce propos qu'« aucun texte, aucun statut ne doit subir de modification tant que le Mouloudia n'a pas de cadre légal ». Par ailleurs, il s'est « étonné, voire outré, de voir un club aussi prestigieux, être entre les mains d'un directoire et tout autour c'est l'indifférence totale. » Zoubir Bachi a relaté par la suite « la réunion avortée, tenue dans une caserne de la Protection civile et où les membres de la fondation Derriche, invités par le président d'honneur et président du Mouloudia, se sont démarqués dans la mesure où Rachid Maârif avait tracé une feuille de route contenant des dispositions où ce dernier s'est proclamé président à vie ». Une situation que Bachi qualifie de « énième manœuvre visant à déstabiliser et maintenir dans le chaos le Mouloudia ». Poursuivant sa plaidoirie, Bachi lancera à l'adresse de ses détracteurs que « l'on cesse de nous traiter d'opposants ou de khalatine. Car, à vrai dire, l'on veut nous mettre à l'écart du MCA, mais nous ne cesserons pas notre combat pour que le Mouloudia retrouve son lustre d'antan et son aura, car c'est un patrimoine que nous devons préserver contre vents et marées et nous ne ménagerons aucun effort, aucun sacrifice pour qu'il redevienne un club vivant dans la légalité et la sérénité », ajoutera le docteur Bachi. Lui coupant la parole, un membre du directoire, Hamani Djillali, qui bien que s'étant retiré par 3 fois, garde toujours un pied parmi l'équipe de Ketrandji, lance au conférencier que « la situation du Mouloudia est un état de fait qu'il fallait gérer, et nous le faisons avec l'approbation de la DJS et que ce directoire que l'on veuille ou non a les pleins pouvoirs ». Hamani ajoutera : « Je reconnais que Maârif a fait des erreurs, qu'il a fait un mauvais choix, mais l'AG aura bel et bien lieu, vous aurez même des surprises. » C'est dire encore une fois tout le marasme que vit le doyen des clubs algériens, fait de déchirements, de manœuvres et d'autres actions nuisibles à sa santé déjà très fragile. Aussi, il est vivement recommandé aux pouvoirs publics de peser de tout leur poids pour trouver la solution adéquate à cet « imbroglio », faute d'assise juridique claire.