Sous l'effet d'un retard dans la réalisation, consécutif aux lenteurs bureaucratiques et un cumul de défaillances qui remontent à l'an 2000, la formule LSP n'a eu, 7 ans après, que des résultats médiocres. Dans une lettre adressée aux différentes instances, dont une copie a été remise à El Watan, les postulants au projet des 79 logements sociaux participatifs semi-finis dénoncent les éternels atermoiements qui accompagnent sa réalisation et reprochent au promoteur (OPGI) une mauvaise gestion du dossier. Le lancement des travaux de ce même projet, qui remonte à l'an 2000, a été annoncé avec fanfare par l'office qui venait d'essuyer un échec dans la gestion du logement social, et dont les séquelles sont encore ressenties par la population de Souk Ahras. S'agit-il aujourd'hui d'un deuxième fiasco pour l'OPGI ? Les postulants des 79 logements (LSP Djenane Teffeh) en sont persuadés. « Le projet en question n'a même pas atteint un taux d'avancement de 20%. Paradoxalement, celui de la cité Bel Air, lancé en 2004, est déjà fin prêt et pour cause, des gens mieux introduits y sont inscrits », nous a déclaré le représentant du groupe. Et d'ajouter pour étayer ses dires : « Ce sont les mêmes pratiques exercées par les responsables de seconde zone de l'OPGI depuis une vingtaine d'années, sinon leurs relais ou relèves initiées au système de la carotte au bout d'une perche. Après avoir versé notre apport personnel estimé à 700 000 DA pour chaque postulant, une somme de 500 000 DA nous a été imposée en sus par l'OPGI. » De son côté, le directeur de l'OPGI, avec lequel nous avons pris attache, reconnaît des retards dans la réalisation des projets lancés avant son installation à la tête de l'office dans le cadre du LSP, dus, a-t-il souligné, au manque d'entreprises qualifiées. « Nous avons déjà régularisé la situation administrative et financière du LSP à 90%, et ce, en collaboration avec nos autres partenaires, notamment la DLEP et la CNL », a-t-il annoncé avant de reprocher à certains milieux « des tentatives de déstabilisation de l'OPGI », lequel demeure au centre des appétits voaraces de quelques cercles locaux, jouissant de complicités au sein même du personnel de cet office. S'agissant de l'apport des 500 000 DA, le même responsable précisera qu'il s'agit d'une régularisation conformément au coût réel du logement, arguant que les postulants aux 79 unités et autres ont déjà signé leurs engagements pour le versement. Empêtrée dans des problèmes insolubles et compliqués davantage par un enchevêtrement de prérogatives et un surplus de partenaires formels et informels, la cause des postulants au LSP est souvent perdue dans les dédales de la bureaucratie, sinon détournée par ceux qui ont pris goût aux scénarios catastrophes et au voyeurisme politique.