Le conflit opposant « le groupe des frondeurs du FFS » à la direction du parti est visiblement loin de connaître son épilogue. La conférence nationale d'audit du FFS, tenue ce week-end à Zéralda (Alger), a failli tourner au vinaigre. « Les contestataires » et des militants proches de la direction du parti se sont livrés, en effet, à un échange de jets de pierre durant près de 20 minutes. Bilan : une personne blessée parmi les militants proches du premier secrétaire du parti. Retour sur l'évènement. Il était presque 10h. Alors que les participants à la rencontre se sont rassemblés à l'intérieur de la mutuelle des matériaux de la construction de Zéralda, un groupe de personnes (ne dépassant pas les 30 individus) s'est amassé à 100 m du lieu. Venus à bord d'un bus (Bir Mourad Raïs-Ben Aknoun) et dans quelques voitures, les contestataires ont été empêchés de s'approcher du lieu de la réunion par le service d'ordre mis en place par les organisateurs. C'est déjà le début du problème. « Les contestataires » ont tenté de franchir ce cordon à maintes reprises, mais en vain. Les travaux de la rencontre ont commencé vers 11h. C'est au moment où tout le monde a rejoint la salle de conférence que les échauffourées ont éclaté entre les deux parties. Nous avons assisté, pendant près de 20 minutes, à une véritable bagarre ponctuée par des jets de pierre. Une bagarre qui s'est soldée par la blessure d'une personne parmi les partisans du secrétariat national. Une fois leur objectif visant à se faire remarquer atteint, « les frondeurs » ont quitté les lieux. Par la suite, les choses sont rentrées dans l'ordre. Hier, Si Larbi Hanafi et six des protestataires présents à Zéralda nous ont remis une déclaration à la presse dans laquelle ils dénoncent la position du secrétariat national du FFS. Le secrétariat national, selon les signataires de cette déclaration, s'est « montré haineux contre la protesta, toujours présente et loin de s'éteindre, qui tenait pacifiquement son sit-in ». « Une chose est sûre, ni la violence ni l'entêtement de l'appareil à vouloir régenter la base militante ne pourront infléchir notre détermination à imposer un fonctionnement démocratique et transparent du FFS », lit-on dans cette déclaration. Interrogé à ce sujet, le premier secrétaire du parti dira : « La question a été tranchée à tous les niveaux du parti (président, conseil national et secrétariat national). »
