La direction nationale du FFS se redéploie en vue de maîtriser la vague de contestations qui secoue les instances internes du parti depuis quelques jours. Jeudi dernier, Ali Laskri et Karim Tabou, respectivement premier secrétaire national et responsable de la communication, ont présidé la réunion du conseil fédéral de Tizi Ouzou qui s'est tenue à la maison de la culture Mouloud Mammeri. Lors d'un point de presse, les deux responsables s'en sont pris avec virulence au groupe de frondeurs qui « a fait recours à des méthodes arouchistes en agissant en dehors des structures du parti », selon les termes de Laskri. Evoquant le sit-in organisé devant le siège national du parti, le premier responsable du FFS a affirmé que « la direction nationale n'a pas été informée auparavant des mobiles de la grogne et ignorait que le rassemblement aura lieu devant le siège du parti », avant d'ajouter : « En agissant de la sorte, ce groupe a tenté de parasiter le parti. Pourtant, nos instances et nos statuts ont toujours permis aux militants de poser leurs questions dans le cadre des structures et des organes du parti. » Les membres de la direction nationale du parti d'Aït Ahmed accusent le pouvoir. Pour eux, « le parti dérange le système, de par ses choix politiques, et c'est la raison pour laquelle le pouvoir nourrit une obsession incurable d'en finir avec le FFS », dira Karim Tabou. Par ailleurs, le siège du FFS, à Alger, a été pris d'assaut, ce jeudi, par de nombreux « opposants à la démarche du secrétariat national actuel ». Ces derniers, qui se considèrent toujours militants « incontestables » du vieux parti, dont les fédéraux d'Alger et de Bouira, et des élus locaux, étaient résolus, selon un cadre, à attirer l'attention de Hocine Aït Ahmed. « Nous nous rassemblons pour dénoncer les pratiques du secrétariat national tout en réitérant notre fidélité au président », ont scandé les « frondeurs ». Le sit-in, qui s'est déroulé en dehors du bâtiment du parti, a même gêné la circulation automobile pendant quelques instants. Le 31 août 2006, un premier rassemblement « contestataire » s'était déroulé sur les mêmes lieux. Djamel Zerrouk, M. Naili