Le pianiste canadien Alain Lefèvre donnera aujourd'hui à la salle Ibn Zeydoun (Alger) à 19h, un concert au profit du jeune virtuose algérien Mehdi Bilal Ghazi. Un artiste qu'il a découvert en mai 2005, lors d'un concert qu'il a animé à Oran, et qu'il avait encadré aussi, lors d'un stage de formation au centre d'Art Orford au Québec en juillet dernier. Hier, Alain Lefèvre a animé une conférence de presse au centre culturel de la Radio algérienne à Alger. Dans son intervention, le pianiste relève qu' « il y a beaucoup d'injustices qui se commettent dans le monde d'aujourd'hui. Et la meilleure chose à faire est de transmettre aux enfants nos connaissances ». En Algérie, « il y a de nombreux génies comme Mehdi Ghazi. Il aura la responsabilité d'honorer son pays. Je suis venu ici dans l'espoir de contribuer à faire accéder les jeunes à la musique classique ». Une musique qui « n'est pas populaire. « Le show-business a pris une place démesurée dans le monde de la musique ». Quant aux médias, ils cultivent le « star-system ». Or, « il faut donner aux enfants la chance de choisir le genre de musique qu'ils veulent écouter ou jouer ». Et de poursuivre : « Nous sommes dirigés par des gens qui nous mènent vers des dimensions trop tristes, mais il faut entretenir l'espoir. » Il indique que son rêve est de voir Mehdi Ghazi devenir « un grand pianiste. Ce jour-là, je me sentirai l'homme le plus heureux au monde. »