Le célèbre pianiste canadien Alain Lefèvre, qui avait encadré le jeune virtuose Mehdi Bilal Ghazi lors de son stage de formation au Canada, rêve de voir le nom de Mehdi Bilal Ghazi sur la liste des grands compositeurs universels. “Dans la musique classique, il y a une tradition, ce sont toujours des Russes, des Allemands ou Français, qui dominent la discipline. Aujourd'hui, avec la mondialisation, le rêve est permis”, avait-il déclaré lors de sa conférence de presse. Accompagné de sa femme Joane et de l'ambassadeur du Canada à Alger M. Peck, Alain Lefèvre a déclaré que le plus important pour lui, c'est de mobiliser un fonds nécessaire pour garantir la formation de Mehdi qui reste “le premier et le seul Algérien à avoir été sélectionné par l'Académie d'été du centre d'art d'Orford”. Tout a commencé en 2005, quand Alain Lefèvre est venu écouter des jeunes musiciens à Oran. Un jeune a interprété le Troisième interromtu de Schubert. Toute la salle s'est mise à pleurer alors il a lui demandé : “Depuis combien de temps joues-tu du piano ?” “C'est la deuxième fois que je joue sur un vrai piano”, lui répondit le jeune Ghazi. Mehdi avait travaillé depuis 5 ans sur un piano fictif dessiné par son père sur une table de cuisine ! Depuis, le rêve d'Alain Lefèvre est d'offrir un vrai piano au jeune Mehdi et de le lancer ensuite dans l'univers vaste et difficile de la musique classique. Et grâce à son appui et celui de l'ambassadeur du Canada M. Peck, le jeune Oranais étudie, aujourd'hui, au conservatoire de Montréal. À cette occasion, Alain Lefèvre donnera, aujourd'hui, à 19h, à la salle Ibn-Zeydoun (Oref), un concert de soutien au jeune prodige qui animera, de son côté, son premier récital au centre culturel Aïssa-Messaoudi de la Radio nationale demain lundi à 19h, et le second au Palais de la culture Moufdi-Zakaria d'Alger, le mardi 26 juin 2007, en soirée.