Un concert convivial dans une salle remplie à craquer. Le doigté d'Alain Lefèvre avait déjà conquis le public qui débordait des rangées. C'est un Alain Lefèvre humble et visiblement très heureux pour être enfin revenu à Alger, qui a joué pour son public, dimanche à la salle Ibn Zeydoun. «Je ne suis pas de ces pianistes qui vous interdisent de bouger, de respirer, de tousser. Faites tout ce que vous voulez. Il faut se détendre en musique classique.» Un pianiste passionné jusqu'au bout des cheveux qu'il a secoués durant toute la soirée pour le jeune Mehdi Ghazi. Alain Lefèvre a, d'ailleurs, rappelé que ce concert était destiné à faire, de sorte, que plus jamais, l'Algérien puisse s'épanouir. Imperturbable, même par les cris d'un bébé, le pianiste canadien a ponctué son concert d'anecdotes et d'histoires. D'une grande humanité, Lefèvre a rappelé à la salle que si dans une salle de concert, les cris d'un bébé peuvent être perçus comme un péché mortel, pour lui ils sont plutôt une bénédiction. «Un bébé qui pleure est un bébé qui vit et qui de plus, vient voir mon concert. C'est une victoire sur Britney Spears». Les oeuvres du compositeur espagnol, Padre Antonio Soler, de Schubert et de Sergei Rachmaninov, étaient à l'honneur durant ce concert bénéfice. Alain Lefèvre a même joué une composition spéciale pour l'Algérie, La rose des sables.