Le tribunal criminel relevant de la Cour de justice de Tiaret a jugé, lors de sa troisième session criminelle qui se poursuit, l'affaire dite du crime commis le 7 septembre 2005 à l'endroit du citoyen S.B., plus connu dans le milieu sous le pseudonyme de « Porthé ». La genèse de l'affaire, selon l'acte d'accusation, a trait à la découverte et l'évacuation, aux environs de vingt heures, le 7 septembre 2005, d'un corps sans vie à l'entrée d'un établissement de boissons alcoolisées, dit « le cheval d'argent », situé sur la route de Frenda. Les faits tels que mentionnés dans l'acte d'accusation, établi le 12 décembre 2006, sont donc relatifs à un crime avec préméditation commis par des membres d'une famille dont le père, A. Z., les fils B. Z. et K. Z. ainsi que le cousin Abdelkader. L'affaire à proprement parler est née suite à un « différend entre le principal accusé, Z.A., et la victime, la veille, à propos d'une femme qui aurait été kidnappée, pour s'en suivre une violente rixe fatale pour le défunt videur, S.B ». « Les protagonistes venus secourir le père auraient roué Said de coups de gourdins et de couteaux jusqu'à ce que mort s'en suive, devant la porte de l'établissement ». Au terme du procès, dans un sévère réquisitoire, le représentant du ministère public a requis la perpétuité à l'encontre de A. Z., 52 ans, 25 ans pour son fils B. Z., puis 10 et 5 ans respectivement contre le fils K. Z., 27 ans, et le cousin Abdelkader (40 ans). Après délibérations, dépositions de témoins à charge et à décharge et de longues plaidoiries, le tribunal a finalement reconnu coupables Z. A. et Z. B. qui écopent tous deux de 16 ans de prison ferme, contre 10 années d'emprisonnement à l'endroit de K. Z. et 5 ans pour Abdelkader.