Les cinq partenaires des 3 pays du Maghreb (Tunisie, Maroc et Algérie), qui avaient œuvré durant plus de 3 années avec Handicap International au sein de ce projet, soutenu par l'Union européenne, espèrent que l'aboutissement de ce projet entraînera la mise en place d'un autre projet qui favorise encore davantage l'autonomie et l'insertion des personnes handicapées des pays du Maghreb. La dimension du projet est très importante aux yeux des membres du mouvement associatif des personnes handicapées de la Tunisie, du Maroc et de l'Algérie. Par ailleurs, elle n'a pas laissé indifférents les gouvernements de ces pays. Lors de la cérémonie d'ouverture, qui a eu lieu jeudi dernier à Tipaza, Laurent Cabourg, directeur du programme Algérie de Handicap International, avait solennellement demandé au ministre algérien de la Solidarité nationale d'engager une enquête nationale qui permettra de cerner les besoins et les préoccupations des personnes handicapées dans toutes les régions de l'Algérie. « Je vous propose de mener une enquête non pas nationale mais régionale à l'échelle des trois pays du Maghreb, compte tenu de nos similitudes avec nos frères marocains et tunisiens », a déclaré Djamel Ould Abbès. « Les hautes autorités de notre pays s'engagent à vous soutenir dans cette enquête », ajoute-t-il. Bien qu'il reste beaucoup à faire, il n'en demeure pas moins pour la présidente de la FAHM, Atika El Mameri, que beaucoup d'actions ont été entreprises en faveur du handicapé pour l'accompagner dans son autonomie, afin qu'il devienne aussi productif qu'une personne valide. Un service d'accès à l'outil informatique pour l'ensemble des personnes, quel que soit leur handicap, a été mis en place. Les équipements (informatiques) sont adaptés aux besoins des personnes handicapées. Au service de réadaptation de l'EHS de Ben Aknoun (Alger), un espace de simulation de la vie quotidienne, destiné uniquement aux personnes handicapées, est en cours d'aménagement. Cette 3e rencontre des 5 partenaires des pays du Maghreb, qui clôture les travaux de ce projet financé par Handicap International qui, rappelons-le, aura duré plus de 3 années, aura eu le mérite d'échanger les expériences. Le volet communication et information constitue l'un des principaux aspects de toutes les démarches. D'ailleurs, les associations tunisiennes avaient déjà pris des initiatives dans ce sens. Le 30 mars 2007, l'Algérie avait adhéré à la Convention internationale globale et intégré pour la protection et la promotion des droits et de la dignité des personnes handicapées. Il y a tout un mouvement de mobilisation qui reste à consentir pour incarner des réflexes et une nouvelle culture à l'égard des personnes handicapées pour permettre à cette catégorie de la société algérienne de s'insérer dans le développement économique et social et la vie du pays.