Tout au long de sa jeune histoire, le handball à Chelghoum Laïd, incarné par une génération époustouflante de joueurs talentueux arborant les couleurs du Club de Chelghoum Laïd (CCL), dont la création date de 1996/1997, a vécu de mémorables moments de joie et savouré tant de victoires. Depuis l'édition 1998/1999 jusqu'à l'exercice 2000/2001, le CCL, bien coaché par un technicien du terroir, Saïd Hadj Khelouf, a réussi la gageure de s'arroger quatre accessions d'affilée : division II, nationale I B, nationale A et Excellence, palier suprême dans lequel il avait décroché la 2e place au classement général durant l'exercice 2000/2001. Son palmarès aux épreuves de dame coupe est tout aussi honorable. Jugeons-en : deux fois quart de finaliste en coupe d'Algérie, demi-finaliste et finaliste en 2000/2001 face à l'inégalable MCA. Mais son plus prestigieux fait d'armes restera, sans conteste, sa merveilleuse participation du 19 mars 2003 au 1er avril 2003 en Tunisie à la coupe d'Afrique des clubs à l'issue de laquelle il s'était classé 5e. Et voilà que le CCL se met à évoluer au ras des pâquerettes à partir de la saison 2005/2006. A telle enseigne que cette subite baisse de forme lui a valu de disputer les play down qui lui ont coûté une rétrogradation en nationale I A, à la grande déception de ses nombreux supporters. Son jeune président, Aïssa Chamali, impute ce passage à vide à l'« indisponibilité de nombreux titulaires pour cause de blessures, à l'image de notre gardien international (fracture du bras), de l'ailier gauche (fracture du genou), ainsi que le décès de notre pivot, le regretté Walid Khalfallah. Le départ à l'intersaison de quatre de nos meilleurs éléments en raison du manque de motivations matérielles, entre autres, Farid Benzeggane, Rafik Kherrat et Abdelkrim Benouioua, a énormément déstabilisé la composante ». Sur ce registre précis, notre interlocuteur ajoute que « si l'équipe a tenu le coup, c'est grâce à l'apport d'un bailleur de fonds qui a volé à notre secours. Les subventions, en dépit de la bonne volonté de l'APC, arrivent en retard, une situation qui n'a pas manqué de compromettre nos objectifs et chambouler nos canevas de préparation et de compétition ». Au titre du présent exercice, le CCL a manqué de peu le come-back dans le gotha du groupe Excellence, une consécration qui a souri à l'AB Barika. M. Chamali, en manager lucide, n'en fait pas un drame et ambitionne d'ores et déjà de revenir à la charge pour monter une grande équipe dont l'objectif primordial sera l'accession, pour peu que le staff dirigeant bénéficie du plein soutien et de la contribution des pouvoirs publics, car le CCL est le porte-drapeau de toute la wilaya, dira-t-il en substance.