Aït Amrane Mohamed, alias Mohand Idir, l'actuel président du HCA, l'un des premiers militants de la cause amazigh, est décédé, samedi dernier, à l'hôpital militaire La Palmeraie d'Oran, des suites d'une longue maladie. Aussitôt la nouvelle annoncée, le maire de Tiaret a aussitôt diligenté une délégation devant assister sa famille et ses amis. C'est, en effet, à Tiaret, où il passera le plus clair de son temps, en parallèle de ses activités professionnelles et politiques. Né le 22 mars 1924 à Tiki-Dount, aux Ouacifs en Kabylie, il avait fait l'école indigène à Sougueur (ex-Trezel), le collège complémentaire à Tiaret de 1936 à 1938, pour les parachever à Mascara (1938-1941) avec l'obtention du BEPC. Il adhère aux premières cellules du PPA/MTLD, au cours de l'été 1944, avec le regretté Ould Brahim Saïd, premier président de la délégation spéciale à Tiaret sous la direction du militant Filali Embarek dit Mansour. Emprisonné, il est libéré après le débarquement allié. Il joua par la suite un rôle prédominant au sein de la cellule des étudiants de Ben Aknoun où il milita pour la libération du pays et pour la revendication identitaire. Poète, il écrira et composera beaucoup de chants nationalistes en tamazight. Elu député à l'Assemblée nationale constituante (1962-1964), il est nommé, la même année, inspecteur de l'Académie de Tiaret où il demeura jusqu'à 1971, puis muté à Chlef. Il y occupera les fonctions de préfet (wali). Il rallia le FLN en 1977 pour devenir inspecteur régional pour la région Tiaret-Saïda. Retraité de l'éducation, il se consacrera à la cause amazigh. Le corps du défunt a été transféré, hier, à Tiaret, en son domicile, route Maarouf Ahmed. L'enterrement aura lieu aujourd'hui à 13h.