Rappelé à Dieu, samedi dernier, à l'hôpital d'Oran où il a rendu l'âme à l'âge de 80 ans des suites d'une longue maladie, Mohand Idir Aït Amrane, président du Haut-Commissariat à l'amazighité depuis sa création en 1995, a été inhumé dans l'après-midi de dimanche au cimetière communal de Tiaret. Les funérailles ont été suivies par une importante procession composée, outre de la population et des autorités locales, du général Saïd Bey, commandant de la 2e Région militaire, et du corps diplomatique national composé de MM. Ahmed Ouyahia, Abdelaziz Belkhadem, Bouabdellah Ghoulamellah et Larbi Belkhir. De même, on avait noté la présence de M. Zaoui, directeur de la Bibliothèque nationale. Lors de l'enterrement, une oraison funèbre fut prononcée par le ministre des affaires religieuses et des Wakfs. Natif du douar Tikidount, dans la daïra des Ouacifs à Tizi Ouzou, le 22 mars 1924, Da Idir coudoyait très jeune les sphères politiques puisqu'il fut adhérent du PPA/MTLD en 1944 sous la houlette de Embarek Filali alias Mansour, et l'un des premiers militants de la cause berbère durant la crise de 1949 après avoir rédigé l'hymne national amazigh en 1948 Eker ammis oumazigh. Déterminé quant à la discipline et la clarification des objectifs et des voies allant du recouvrement de la personnalité nationale à l'obscurantisme hérité de la Révolution armée, il mit son savoir avec abnégation au profit de la société et ce, depuis les lendemains de l'indépendance jusqu'à sa retraite. Une carrière couronnée par la présidence du HCA. Aujourd'hui, un vibrant hommage lui a été rendu par la population tiaretie qui le portera toujours dans son cœur comme il l'a portée au fond de ses entrailles. R. S