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Le Québecois de la cause algérienne
Publié dans El Watan le 01 - 11 - 2004

Il y a une fabuleuse page d'Histoire à faire connaître, celle de la fascination de René Lévesque, ancien Premier ministre souverainiste du Québec (1976-1985) et fondateur du Parti québécois en 1968, pour la cause de libération algérienne.
Ce passionné de politique internationale, devenu reporter de guerre, anima de 1956 à 1959 « Point de mire », une émission de télévision qui, à ses débuts, était présentée le dimanche soir à 23 h 15 et qui eut le mérite d'éveiller les téléspectateurs québécois aux grands débats de l'heure tant sur la scène nationale qu'internationale. Très vite, Lévesque, avec sa cigarette, son tableau noir et ses cartes géographiques, s'imposa rapidement comme une des figures les mieux connues de la télévision québécoise. C'est alors qu'en 1956, l'idée d'aller en Algérie pour y faire des reportages sur les « événements d'Algérie » le préoccupait. Et finalement, quoi de plus normal pour un homme d'aller balader sa caméra dans les maquis algériens, lui qui avait couru les champs de bataille d'Europe et de Corée, les intrigues de Moscou et de La Havane ? Seulement, l'effervescence du journaliste se heurta à l'intransigeance de l'administration française qui vit d'un très mauvais œil son engouement à relater les questions de l'époque. Selon des documents relatifs aux relations extérieures du Canada couvrant la période allant de juin 1957 à décembre 1958 classés secrets et qui ont été rendus public, l'année dernière, les autorités françaises ont fait d'énormes pressions sur le Canada pour empêcher René Lévesque de faire des reportages sur l'Algérie. Arguant le caractère public de la société de Radio-Canada, l'ambassadeur de France de l'époque à Ottawa demanda aux autorités canadiennes de ne pas « gêner » la politique officielle de son pays. Voulant ainsi que la télévision d'Etat ne soit qu'une caisse de résonance de la politique étrangère du Canada, les autorités de l'époque courbèrent le dos. C'est d'ailleurs ce qui explique pourquoi René Lévesque n'a jamais pu obtenir de visa pour se rendre à Alger. Selon les documents, ce dernier avait même pensé à solliciter un visa pour la Tunisie et traverser clandestinement la frontière algéro-tunisienne par l'intermédiaire de contacts au sein du FLN. Malheureusement, l'aventure ne se réalisa jamais, et René Lévesque dut se contenter d'analyser la crise algérienne à partir de Paris où il fit des interviews de Français anonymes et d'intellectuels. Les pressions de la France n'eurent pas raison de la détermination du journaliste puisqu'il consacra huit émissions à la situation en Algérie. Selon plusieurs analystes, l'impact du nationalisme algérien sur le nationalisme québécois est bien plus grand qu'on pourrait le croire. Le cas algérien a servi à forger le nationalisme québécois par ses aspects à la fois inspirants ou à éviter. « La guerre d'Algérie fait dorénavant partie de notre mémoire collective », affirme Magali Deleuze, professeure d'Histoire et auteure d'une thèse « L'une et l'autre indépendance, 1954-1964 : les médias au Québec et la guerre d'Algérie ». Mme Deleuze a recensé plus d'une centaine d'articles de journaux et de magazines québécois consacrés à la guerre d'Algérie entre 1957 et 1962, signe que le Québec était ouvert aux questions internationales avant les années 1960. Cette dernière donnera d'ailleurs une conférence, le 7 novembre prochain à Montréal, à l'hôtel Crown Plaza, sur « L'une et l'autre indépendance : les Québécois et la guerre d'Algérie ». Aussi, plusieurs observateurs estiment que sans la fin de la guerre d'Algérie il eût été impossible pour le général de parler du Québec comme il l'a fait. C'est à dire d'un Québec libre. Si bien que lorsque de Gaulle revient au Québec en 1967, il apparaîtra aux Québécois comme le champion de l'affirmation des identités nationales et le héraut de la résistance aux hégémonies, américaine notamment.

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