L'assemblée générale ordinaire de l'APC de Sidi Bel Abbès s'est tenue, samedi à l'Hôtel de ville, dans une ambiance des plus tendues. A l'origine de cette ambiance électrique, le dépôt d'une plainte contre X par le maire FLN, Mehdi Mohamed, auprès des services de police pour « divulgation de documents administratifs » ayant trait à la concession du parc d'attraction. Une décision décriée par de nombreux élus et qui a donné lieu à des altercations verbales parfois violentes à l'ouverture de la séance. Ainsi, des élus rappelleront au maire que le dépôt d'une plainte contre X entame sérieusement la crédibilité de l'assemblée et jette le doute parmi ses membres. D'autant plus, croient-ils savoir, qu'une liste comprenant le nom de quatre élus a été « envoyée » aux services de police. Chose que de nombreux observateurs considèrent comme un précédent grave dans l'histoire de l'APC de Sidi Bel Abbès. « Ce sont là des méthodes visant à intimider et à faire taire des élus qui contestent la gestion actuelle de l'APC », a commenté un élu qui s'est retiré de la salle de délibération en signe de contestation. L'assemblée générale sera interrompue, peu de temps après, par le wali qui est venu, manifestement, délivrer un énième message aux élus contestataires. Prenant la parole, le chef de l'exécutif a exhorté les élus à faire preuve de « sagesse », en rappelant les « nombreux projets réalisés dans le cadre de l'amélioration des conditions de vie des citoyens de la ville ». Révélations Le wali n'omettra pas, à l'occasion, de revenir sur la fameuse affaire du parc d'attraction qui a fait couler beaucoup d'encre mais qui, à ce jour, n'a pas livré tous ses secrets. C'est la troisième fois, faut-il le noter, que le premier responsable de la wilaya s'exprime publiquement sur cette affaire en insistant sur le fait qu'il s'agit d'un projet d'investissement à même d'apporter un « plus » à la population locale. Pour rappel, notre confrère d'El Khabar avait révélé, en mai derniers, que l'APC de Sidi Bel Abbés avait concédé à un promoteur de Guelma un parc d'attraction d'une superficie de 8 hectares, à raison de 500 dinars le mètre carré, sans passer par l'agence immobilière. « Le plus intriguant c'est que l'investisseur possède le droit d'hypothéquer le parc afin de bénéficier de crédits bancaires, alors qu'il s'agit d'un bien de la collectivité », signalait l'auteur de l'article. Selon le maire, la concession du parc d'attraction ne « souffre d'aucune irrégularité ». Toujours est-il que quatre élus et deux fonctionnaires de l'APC sont soupçonnés et ont été entendus, la semaine dernière, par la police judiciaire au sujet de ces « fuites ». Voila le fond de toile dans laquelle survient l'assemblée « ordinaire » en ce chaud mois de juin.