Il n'est nul besoin d'être un fin observateur pour faire deux remarques à Bouira : le dépannage des voitures en plein air et le squat des rues par les commerçants. Alors que la ville semble se réveiller de sa torpeur habituelle pour procéder à un brin de toilette, coquetterie motivée par la venue du président de la république, sans cesse annoncée et reculée, les trottoirs des grandes artères ( rues Abane Ramdane, Colonel Amirouche, Bouabdellah) et les places publiques offrent le désolant spectacle de leurs ravalements et des commerces qui en occupent l'espace, gênant considérablement les passants. Illustration concrète de ces faits déplorables : prenons la rue bouabdellah jusqu'à la sortie ouest de la ville. Que voyons-nous ? des pavés arrachés ou branlants en certains endroits, en d'autres des affaissements du sol. Suivons maintenant la rue Abane Ramdane et remontons jusqu'au siège de la wilaya, l'état des trottoirs ne vaut guère mieux, ils sont occupés par des commerces envahissants et débordant largement. Avant d'arriver au siège de la wilaya, un autre fait curieux attire le regard : le trottoir est entièrement exploité par des mécaniciens qui réparent les véhicules en plein air, exposant les passants aux dangers des manœuvres dans un espace restreint. La réfection des rues, rendre les trottoirs aux piétons, une rénovation de la ville s'impose, avec ou sans la venue du président de la république.