Francesco Frangialli, secrétaire général de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), a souligné, lors d'une récente réunion du conseil exécutif de l'OMT à Hammamet (Tunisie), la nécessité de maîtriser l'impact du tourisme mondial sur le changement climatique. « L'OMT est appelée à élaborer une stratégie en ce qui concerne les changements climatiques qui constituent désormais un des défis majeurs du tourisme », a-t-il dit. Dans la revue de l'organisation mondiale, il est écrit : « Certes, le tourisme est victime du changement du climat, mais il doit aussi reconnaître sa propre contribution au réchauffement et réagir en conséquence. Il faut toutefois résister aux solutions trop simplistes. L'idée de se borner à réduire les voyages en avion, par exemple, pour limiter les émissions de gaz à effet de serre n'est pas la solution qu'avancent certains. » L'envolée des courts séjours en avion est favorisée par l'émergence des compagnies aériennes à bas tarifs (low cost) et l'usage d'internet. Les touristes vont de plus en plus loin rechercher l'exotisme. Malgré les progrès technologiques, la part des avions dans les émissions de gaz à effet de serre devrait grimper rapidement à 3%. Bonne nouvelle, cependant il faut savoir que chaque nouvelle génération d'avion consomme moins de kérosène que la précédente. On devrait ainsi passer de 3,5 l au 100 par passager à 3 l avec les nouveaux appareils. « Il faut nous adapter. Il faut prendre des mesures. Et nous devons être en tête du mouvement, non pas simplement réagir », conclut le SG de l'OMT.