Après quelques années de confinement dans ses boutiques de brocante à M'sila, Aïssa Bouaziz, artiste-sculpteur brocanteur, s'en donne à cœur joie depuis qu'il a abandonné son confinement pour conquérir les espaces et faire valoir son savoir-faire à travers les différentes expositions organisées à travers le pays. La dernière exposition de brocante se déroule présentement à M'sila, du 25 au 28 juin, dans le hall de la Maison de la culture. Pour cet espace, Bouaziz Aïssa en a bavé pour en bénéficier et faire son exposition. « Le directeur de la culture, dira-t-il, m'a fait courir pendant plus d'un mois et à chaque fois il me sort un argument pour me dissuader. » Et d'ajouter qu'il voulait quelque chose en contrepartie de son autorisation pour que « je puisse exposer dans le hall de la Maison de la culture, sinon pourquoi il m'a fait courir pendant plus d'un mois pour me permettre d'exposer ? » « Le wali a été informé du comportement de ce directeur, il en sera de même pour la ministre de la Culture », a-t-il soutenu. Cette exposition, vue d'ensemble, s'apparente à une véritable caverne d'Ali Baba, avec ses merveilleux objets et ses bibelots de brocante de différents horizons, qui vont du chandelier aux animaux en bois et empaillés, en passant par les coffrets, les veilleuses, les vases, les sabots, les voitures en bois et différents objets d'utilité qu'il est fastidieux d'en faire ici l'inventaire. « L'art n'a pas d'égal ni de frontière », dira-t-il à tout bout de champ. Ne se donnant aucun répit en expliquant à travers cette exposition à qui veut l'entendre, surtout aux enfants qui ont montré beaucoup d'intérêt à cet artiste qui à partir de rien peut faire beaucoup de choses. L'artiste a improvisé un petit atelier où les enfants se sont mis à l'œuvre en fabricant des objets allant de la chaise en miniature, à l'étoile de mer, à la petite voiture en utilisant des pièces de récupération (bougies, écrous...). Bouaziz a expliqué que cette manifestation permet d'élargir la vision des jeunes, susciter la création à partir de rudiments et valoriser le travail manuel.