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Brocanteur pour survivre
Oran
Publié dans La Tribune le 08 - 10 - 2009

De notre correspondant à Oran
Samir Ould Ali
On peut les trouver partout à Oran. Ambulants ou installés dans des locaux, les brocanteurs écument les différents quartiers de la ville à la recherche d'objets d'occasion, de vieux meubles ou d'articles abîmés qu'ils pourraient restaurer et revendre à un prix intéressant. Que cela soit dans les quartiers populaires comme Victor Hugo, El Hamri, Petit Lac ou Sidi El Houari, dans des zones résidentielles comme Point du Jour, les Palmiers ou Saint-Hubert, ou encore dans le centre-ville, les brocanteurs sont partout et, dès le milieu de la matinée, emplissent l'air de leurs cris de camelots : «Ce ne sont pas de véritables brocanteurs, ces commerçants qui recherchent strictement des objets d'occasion, affirme pourtant Messaoud, enseignant universitaire dont l'un des loisirs préférés est de courir ces boutiques de produits usagers à la recherche d'articles rares. Ce sont plutôt des commerçants qui n'ont pas les moyens d'ouvrir un magasin de vêtement ou de meubles. Autrement, croyez-moi, ils ne passeraient pas leur temps à s'égosiller comme ça dans la rue.» D'ailleurs, ajoute-t-il non sans raison et avec un soupçon de poésie, les véritables brocanteurs «ne sont jamais intéressés par l'objet neuf, quelle soit sa valeur monétaire, mais bien par le vieil article qui a traversé les époques et qui raconte une histoire. Ce n'est pas pour rien qu'antiquaire est synonyme de brocanteur».Dans les dizaines de boutiques de brocante ouvertes à travers plusieurs quartiers d'Oran, on trouve rarement cette sorte de produits chers à Messaoud mais des vieux meubles, des réfrigérateurs abîmés, des articles ménagers, des produits de bureautique comme les machines à écrire…, bref, divers objets hétéroclites dont les plus vieux datent des années 70-80 : «Il est presque impossible, continue Messaoud, de trouver des objets rares, qui présentent quelque intérêt pour chineurs. Cela étant, il arrive parfois qu'une bonne occasion se présente, comme celle qui a profité à un ami de mon fils. En chinant dans le marché de M'dina J'dida, il est tombé sur une authentique Ibanez custom (guitare modifiée selon les vœux de son propriétaire, Ndlr) de 2 000 euros, qu'il a payée 500 DA seulement.»
Ce qui manque à ces commerçants est, sans doute, cette passion qui anime le brocanteur et le pousse à rechercher les objets rares avec frénésie, où qu'il se trouve sur le territoire national : «Le véritable brocanteur, continue notre interlocuteur, impitoyable avec les brocanteurs, doit également connaître l'histoire et pouvoir retracer l'itinéraire d'un objet, déterminer sa date de naissance…» Ce qui, à l'évidence, est loin d'être la principale préoccupation des camelots d'Oran dont le but ultime est de gagner assez d'argent pour surmonter la cherté de la vie et subvenir aux besoins des leurs. Et pour cela, pas question de rechigner devant un objet neuf dont le propriétaire voudrait se séparer pour quelques sous, même si cela n'est pas réellement la vocation du brocanteur.


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