Quarante-cinq années après l'indépendance, malgré les nouvelles constructions dont celles de l'AADL, rien ne différencie l'actuel cité du 8 Mai 45 à celle héritée de la période coloniale. Dans cette agglomération à forte concentration de population démunie, la dégradation de l'environnement a atteint le point de non retour. Les risques d'une épidémie de maladies à transmission hydrique sont latents. Aux puanteurs insoutenables générées par les dépôts de déchets des fruits et légumes, non enlevés et conduites d'eaux usées bouchées faute d'entretien, s'ajoutent le mauvais état des routes et l'inefficience de l'éclairage public. Les ordures ménagères sont quotidiennement entassées devant les entrées de bâtiment. Faute d'aires de jeux, la voie publique est constamment occupée par des enfants en bas âge. Nombreuses, les fuites d'eau potable sont à l'origine de plusieurs mares où se multiplient moustiques et rongeurs. Inefficacité de l'étanchéité aidant, des plafonds de plusieurs appartements situés en hauteur risquent de s'écrouler sur les occupants. Il y a quelques années, c'est toute une dalle d'un logement qui s'est écroulée. Cette situation, objet d'une lettre faisant état des lieux a été adressée récemment au wali d'Annaba par l'Union des associations de quartiers de la wilaya de Annaba.