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Cinémathèque algérienne
Le dragon et le ciné-fils
Publié dans El Watan le 04 - 07 - 2007

Alger, zone Ben M'Hidi : à l'affiche de la cinémathèque d'Alger le film de Tarik Téguia Roma Walla Ntouma. D'un mal peut sortir un bien : alors que les commissions de la politique culturelle officielle glaçante continuent leurs sombres tractations, sur les rivages de la Cinémathèque sort pudiquement une œuvre attachante et belle.
De temps en temps, on garde l'œil rivé sur les affiches de la Cinémathèque. Elle la joue modeste, solo. Ce n'est plus les grands remous d'antan. On dirait un orchestre soudain privé de ses batteries envoûtantes. La fièvre du temps de Boudjemâa Karèche est aujourd'hui tombée. On a tellement aimé cette salle souterraine où les grandes œuvres du monde nous tombaient dessus. Boudj a plié bagages. Ce n'est pas une réussite du ministère de tutelle. C'était un évangéliste du cinéma, un sacré pontife. Il l'est toujours d'ailleurs. L'euphorie dans les moiteurs nocturnes, c'était son travail. La passion des débats houleux aussi. De même que les fêtes dans le splendide restaurant que fût l'Alhambra, quartier général chic où se pressaient tous les gens du cinéma. L'Alhambra, ce n'était pas le genre de restaurant de pacotille qu'on trouve aujourd'hui partout à Alger… Les cinéastes les plus prestigieux sont passés à la cinémathèque d'Alger et voyaient la salle en sous-sol comme une joyeuse cour des miracles. Le célèbre Henri Langlois a rôdé par là aussi. Le mythique patron de la Cinémathèque française, ce géant fabuleux que Jean Cocteau surnommait « Le dragon qui veille sur nos trésors », avait dans ses bagages une flopée de chefs-d'œuvre tous offerts à la Cinémathèque d'Alger. A travers Boudjemâa Karèche auquel le liait une solide amitié, Henri Langlois avait dès le départ imprimé sa marque prestigieuse à la Cinémathèque. Boudj depuis toujours se considère comme le « ciné-fils » d'Henri Langlois, qui lui a tout appris. Comme Langlois, Boudj, qui n'était jamais sédentaire, a passé des années à courir derrière les bobines. Les trésors insoupçonnables des archives d'Alger, c'est aussi son œuvre. On l'a vu à Moscou, à Vienne, à Berlin, à Ouaga : une seule chose l'occupait : les bobines de films qu'il voulait embarquer à l'aéroport à destination d'Alger. Il y a ceux qui partent en Chine pour ramener des gadgets et des fripes. Boudj est parti à Pékin pour chercher des films chinois. Il a vécu des années la valise toujours prête et la Honda de la cinémathèque le moteur en marche pour faner vers l'aéroport. Sa migration aujourd'hui est moins permanente. Il donne des conférences à l'étranger. On l'a croisé il n'y a pas longtemps à Tunis. Le « ciné-fils » bouge encore. Les bureaucrates, sales bêtes, n'auront pas sa peau.

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