Le secrétaire général de la centrale syndicale, M. Sidi Saïd, présent hier au congrès de l'union de wilaya de l'UGTA de Boumerdès (une rencontre de préparation du 5e congrès de l'organisation), a révélé que le problème des salaires impayés touche encore 3380 travailleurs. « En 1997, ils étaient plus de 84 000, mais suite au déblocage par le gouvernement d'une somme de 10 milliards de dinars, une bonne partie des travailleurs, touchés par ce problème, ont vu leur situation régularisée. En avril dernier, 27292 autres travailleurs ont perçu leurs arriérés de salaires, suite à l'accord conclu entre l'UGTA et le gouvernement », a-t-il dit. Vantant les « exploits » de son organisation en termes d'acquis au profit des travailleurs, Sidi Saïd a, dans son allocution d'ouverture des travaux, évoqué les « 550 000 travailleurs qui ont bénéficié de l'augmentation de leur salaire de base ». Cela représente quelque 30% de la masse salariale, selon lui. Sidi Saïd dira que « près de 90% des revendications de son organisation ont été prises en charge », mettant en avant « l'élaboration du statut général de la Fonction publique et les revalorisations des salaires ». Pour ce qui est des statuts particuliers, il a déclaré qu'il a reçu les avant-projets des secteurs de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la santé. « Il est attendu que les autres secteurs leur emboîtent le pas dans les prochains jours », précise-t-il encore. Sidi Saïd reconnaîtra cependant que son organisation a « buté sur de nombreuses difficultés dans sa lutte ». La prochaine bataille de la centrale syndicale va s'effectuer dans le secteur privé, indique le premier responsable de l'UGTA qui précise que 5% seulement des travailleurs de ce secteur ont adhéré à son organisation. Il soulignera aussi que « grâce aux efforts des inspections du travail, l'accord sur la revalorisation des salaires a été appliqué dans une centaine d'entreprises économiques privées ». M. Djenouhat a déclaré que le prochain congrès de l'UGTA se tiendra fin décembre ou début janvier. Abordant le volet des conventions de branches et des statuts particuliers, ce dernier dira que « pour l'heure, personne ne peut avancer une date précise. Ces chantiers demeurent ouverts et l'UGTA n'a pas encore reçu toutes les propositions des différents secteurs ». L'UGTA a proposé un « salaire vital » minimum de 25 000 DA et la création d'un fonds de garantie des salaires, ont dit hier ses responsables.