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Le héros, c'est vous !
Séries américaines
Publié dans El Watan le 12 - 07 - 2007

C'est sans doute depuis le succès de la série « Urgences » que les networks américains ont décidé d'opérer un virage à 180°. Un tournant décisif qui aboutira à des taux d'audience record des télés américaines comme ABC, CBS ou la Fox, véritable baromètre de la préférence des téléspectateurs engendrant les spots publicitaires, manne financière extraordinaire qui permet à ces mêmes télés de concurrencer les grands majors hollywoodiens quand il s'agit de production.
Indépendants financièrement, les networks sortiront hors des clichés des studios de Los Angeles. Le physique à la John Wayne, la gueule à la Paul Newman, et le sourire de Brad Pitt seront mis au placard. De même que le charme de Julia Roberts, la poitrine généreuse d'Angelina Jolie et la plastique ravageuse de Sharon Stone. Désormais, le héros américain c'est monsieur tout-le-monde affublé d'un physique ordinaire et d'une dégaine très commune. Puis ce même héros deviendra pluriel et ne volera plus au secours de la veuve et de l'orphelin, car il sera lui aussi en bute à des problèmes et pourra même mourir au cours de la série. Une première ! C'est ainsi que naîtront des séries comme NYPD blue, FBI : portés disparus ou plus récemment Prison Break. NYPD blue (New York Police District) voit son action se dérouler dans le 15e district de New York où les héros, si on peut encore utiliser ce vocable, sont au nombre de six et se débattent dans des problèmes personnels, enquêtent, trichent et vont chez le psy. Le portrait typique de l'Américain moyen. La série a été diffusée pour la première fois aux Etats-Unis en 1993 et a enregistré un véritable succès qui a traversé l'Atlantique pour perdurer sur les chaînes françaises et, par ricochet, sur le téléspectateur algérien. Pour le moment 5 saisons ont été réalisées avec un succès phénoménal, et rien ne dit que cette réussite puisse s'arrêter de si tôt. « Vous ne verrez jamais une course poursuite en voiture dans NYPD bleue, ou même une fusillade. Les rares échanges de coups de feu qui ont eu lieu ont duré quelques secondes, et l'inspecteur concerné est parti voir un psy ! De même, le héros de la série est loin des stéréotypes du genre. Il s'appelle Andy Sipowicks, c'est un ancien alcoolique d'origine polonaise de 50 ans. Il est petit, gros, presque chauve, et a obtenu un deuxième enfant d'un second mariage, le premier étant décédé lors d'un cambriolage » résumeront ainsi les créateurs de la série la trame essentielle des différents épisodes. Mais ce qui rend la série exceptionnelle, c'est cette impression d'un tournage caméra sur l'épaule comme dans un documentaire, de même que le savant mélange de vie professionnelle et vie privée, et surtout le fait qu'il n' y aient que des rôles secondaires. Tout cela donnera aux personnages ce label de crédibilité qui n'apparaissait pas généralement dans les sitcoms. Nous n'oublierons pas la musique de Mike Post qui rajoutera une note de tension à la série. Univers kafkaïen FBI : portés disparus (Without a trace en V.O.) verra le jour en 2002 suite à un fait divers. Au cours de l'été 2001, la disparition de Chandra Levy, stagiaire au siège de l'administration pénitentiaire, défraya la chronique. Celle que les Américains prirent, dans les premiers temps pour une jeune femme angélique entretenait une liaison avec l'un des membres du Congrès. « C'est au coeur d'une tour de Manhattan à New York que Jack Malone cherche des aiguilles dans une botte de foin. Qu'un individu disparaisse dans la mégalopole tentaculaire, et l'équipe de Jack, responsable du service des personnes disparues au siège du FBI, s'empare de l'enquête. Jack Malone dirige alors les recherches menées par ses quatre proches collaborateurs : Vivian Johnson, Samantha Spade, Danny Taylor et Martin Fitzgerald ». C'est en résumé ce qui se passe à chaque épisode où le chronomètre est de mise car l'urgence de retrouver un disparu anime tous les membres de l'équipe à Malone. C'est vrai que l'action se passe à New York, mais le tournage a lieu dans les studios de la Warner à Los Angeles, avec toutefois des tournages en extérieur à N.Y. grâce à une équipe parallèle. Le network CBS qui diffuse la série, a tenu à signaler qu'une unité spéciale pour retrouver les disparus n'existe pas en réalité, mais la diffusion à la fin de chaque épisode de personnes qui ont vraiment disparu a contribué à retrouver un enfant enlevé par sa mère. C'est dire que les téléspectateurs s'impliquent de plus en plus dans ce genre de séries et crée une certaine interactivité qui fait que les amateurs de séries ne sont plus des personnes avachies dans des fauteuils, Coca dans une main et hamburger dans l'autre, mais bien des « acteurs » qui s'identifient très souvent aux anti héros des séries, notamment NYPD blue. Mais le must du must, c'est sans doute Prison break, la série qui fait un tabac des deux côtés de l'Atlantique et que les algériens ont pu suivre d'abord sur M6, puis et surtout grâce à des coffrets de la saison une en vente actuellement. Là, c'est carrément un univers kafkaïen où tout est remis en cause à la fin de chaque série dont les « héros » se trouvent être des malfrats de tout bords. Et pour cause, l'action se passe à l'intérieur d'une prison. La première diffusion a eu lieu en août 2005 aux Etats-Unis et a tout de suite accroché le téléspectateur américain, et propagera « l'épidémie » en août 2006 sur M6. « Michael Scofield s'engage dans une véritable lutte contre la montre : son frère Lincoln est dans le couloir de la mort, en attente de son exécution. Persuadé de son innocence mais à court de solutions, Michael décide de se faire incarcérer à son tour dans le pénitencier d'état de Fox River pour organiser leur évasion ». Toute la première saison tournera autour de cette fameuse évasion avec des rebondissements dignes des grands thrillers américains. Tournée entièrement à Joliet, une prison de l'Illinois fermée en 2002, sauf de rares séquences, la série a séduit son public grâce à l'originalité de son scénario qui met en évidence les plus grandes crapules qui vont du pédophile à l'assassin sans état d'âme, en passant par des gardiens ripoux et des hommes politiques qui ne marchent que sur des cadavres. Le talent du créateur de la série, Paul Scheuring, conjugué à l'interprétation sans égale de Miller Wenworth, un acteur pratiquement inconnu, a fait que Michael Scofield se transforme en produit de marketing qui rapporte beaucoup de dollars et attire une flopée d'annonceurs. La saison 2 qui vient de s'achever aux Etats-Unis n'aura pas eu le même retentissement que la première, mais aura permis quand même à la FOX de se placer en troisième position en terme d'audience juste derrière CBS et NBC. Le phénomène Prison Break n'est pas resté uniquement occidental puisque les coffrets de la saison une s'arrachent chez nous et les "téléphiles" que nous sommes exigent le coffret de la saison 2 même s'il n'est disponible que dans la langue de Shakespeare. Mais la « série » des anti héros est loin d'être close puisque les américains nous promettent encore d'autres pour les mois à venir.

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