La cérémonie de sortie de la troisième promotion de 23 plongeurs de la Protection civile s'est déroulée jeudi. Elle a été baptisée du nom de Nessikh Mohamed Salah, l'un des précurseurs de la plongée à la Protection civile, mort en 1990. Ces sauveteurs, qui compléteront les 38 déjà existants, ont suivi depuis la mi-avril, une formation poussée à l'unité marine de la Protection civile du port d'Alger. Ces sauveteurs prêteront main-forte aux surveillants des plages autorisées à la baignade. Ceux qui furent les premiers à rejoindre ce corps, ont été conviés à la cérémonie qui s'est déroulée à l'unité marine du port. Abdelkader Chekired dira toutes les satisfactions que lui a valu ce corps. « J'étais sociétaire du club de boxe du CRB dont un des dirigeants m'a conseillé de m'engager dans un corps de sécurité. Le choix fut vite fait. J'ai commencé ma carrière sans pour autant quitter ma première vocation qu'est la boxe », soutient-il en faisant remarquer qu'à l'époque les moyens faisant défaut, mais la volonté y était. La soixantaine entamée,ami Abdelkader a, à son actif, 42 ans de service dont 22 dans les unités de plongée. « J'ai entamé ma formation au stade d'El Harrach avant d'aller en France pour un stage à Biarritz. J'ai pris ma retraite l'année dernière, avec le grade de commandant », nous révèle-t-il. Mokhtari, chargé de la prévention à la protection ne saura exprimer son admiration pour cet aîné, avec lequel il a travaillé lors des inondations de Bab El Oued. Il soutient que 34 vétérans des sapeurs-pompiers viennent de revenir du pèlerinage. Les manœuvres entreprises sous le regard des invités installés au lieudit El Mezouar renseignera, si besoin est, sur les exigences et les risques auxquels font face les personnes en mer. Les marins du remorqueur Sidi Abderrahmane, commandé par Ahmed, « Loup de mer » pour les intimes, ont pris part au manœuvre. Celui-ci dira toute sa satisfaction de travailler sur ce bateau de quelques 2300 chevaux. La Protection civile comprend trois unités l'une à Tamenfoust, l'autre à Sidi Fredj et la troisième celle où s'est déroulé la cérémonie. Une autre unité devrait voir le jour au port de plaisance d'El Djamila. Le bilan de la Protection civile fait ressortir la mort de 7 personnes par noyade, la plupart d'entre elles venues de l'intérieur du pays. Ces accidents ont été enregistrés dans les plages interdites à la baignade ; à la Rascasse (2), aux Champs de tir de Zéralda (1) et dans une zone rocheuse à Sidi Fredj(1). Deux autres baigneurs sont morts à Palm- Beach, hors des horaires d'ouverture. Pas moins de 900 000 estivants ont rejoint les 46 plages autorisées à la baignade. Les pompiers n'ont eu de cesse de prévenir contre les dangers de la mer et surtout dans les lieux qui ne sont pas surveillés.