Apparemment, le problème de l'alimentation en eau potable des habitants de la wilaya de Médéa semble perdurer, malgré les efforts gigantesques des pouvoirs publics à endiguer ce dernier. Dernier cas en date, celui des habitants de la localité de Chellalet El Adhouara qui manifestent leur colère à l'égard de la distribution de cette denrée vitale qui s'effectue 1 jour sur 4, voire une fois par semaine. A ce sujet, le directeur de l'ADE impute cette situation à plusieurs facteurs. Parmi les plus importants, Ali Kara citera celui de la vétusté de la canalisation du réseau, l'utilisation abusive des motopompes créant inévitablement un déséquilibre dans la distribution de l'eau et la négligence des citoyens et de certaines communes pour l'emplacement des compteurs à eau et des robinets chez les abonnés. Toutefois, le directeur de l'ADE promet à ces habitants que leur problème sera prochainement solutionné par la réalisation d'autres forages. Il faut reconnaître que la région de Médéa, à l'instar des autres régions du pays, connaît un déficit chronique en pluviométrie. Si la normale annuelle des précipitations se situe pour le littoral algérien à 1200 mm, il faut noter que cette valeur n'a jamais été atteinte depuis plusieurs décennies, la moyenne actuelle oscille entre 250 et 600 mm par an. Cependant, pour assurer un approvisionnement acceptable, aussi bien pour la consommation ménagère qu'agricole, des petits barrages furent réalisés. C'est le cas notamment du petit barrage situé sur l'oued Fatsen d'une capacité de 2 millions de mètres cubes, censé alimenter le village Aziz. Toutefois, ces infrastructures ne peuvent jouer leur rôle de régulateur dans la distribution de cette eau que dans la mesure où l'on enregistre une pluviométrie proche de la normale.