La famille de Sid Ali Boulbadaoui s'est retrouvée jetée à la rue après une décision d'expulsion. Les personnes qui en sont responsables n'ont pas fait cas des souffrances de ses deux enfants et de leur mère. Sid Ali Boulbadaoui, chauffeur de son état, n'en finit pas de vivre le calvaire. Il est, depuis son expulsion, dans le hall de la maison qu'il occupait à la rue Didouche Mourad. Ses enfants, dont la scolarité a été perturbée, souffrent de cette situation. « Ma famille s'entassait dans une même pièce. Les gens qui m'ont mis à la porte avec mes deux enfants savent-ils que je me suis lourdement endetté pour payer la location ? », s'indigne-t-il, la mine défaite. Les procédures qu'il avait entamées n'ont pas été suffisantes. « J'ai fait des pieds et des mains pour que mon intimité soit préservée. Mais cela fait plus de dix ans que nous vivons le calvaire », assure-t-il. Mais qui s'en soucie, surtout pas les autorités locales qu'il a expressément sollicitées depuis 1997 afin qu'elles lui octroie un logement social. Le dossier qu'il a déposé au niveau de l'APC de Sidi M'hamed a été « égaré », lui avait-on expliqué au niveau de la wilaya déléguée de Sidi M'hamed. Pourtant la commission de sélection, à ses dires, l'avait classé parmi les personnes prioritaires. S'agit-il d'un artifice qu' on a utilisé pour repousser le postulant ? Rien n'est moins sûr. Le combat de Sid Ali ne s'est pas arrêté après cette déconvenue. Entre temps, il a été destinataire de plusieurs décisions d'expulsion sans que les autorités le prennent en charge sérieusement. « Je ne sais où aller. J'ai déposé une autre demande de logement au niveau de l'Apc de Sidi M'hamed. Depuis, j'attends une réponse favorable qui tarde à venir », soutient-il. Il affirme, néanmoins, ne pas vouloir s'opposer à la décision en construisant « comme le font certaines personnes indélicates », un baraquement. Sa confiance en l'Etat demeure inébranlable, en dépit des souffrances qu'il endure. Aussi, il en appelle à l'indulgence des autorités de wilaya pour lui venir en aide et se pencher sur son cas. Des quotas de logements sont réservés aux personnes expulsées. En fera-t-il partie ?