Huit familles expulsées du centre spécialisé de rééducation (2) de Birkhadem vivent dans la rue, et ce après s'être fait expulser le 17 juin passé du centre. Ces familles composées d'une trentaine de personnes ont interpellé à maintes reprises, les instances qui ont l'obligation de leur trouver un toit de substitution mais leurs démarches sont restées à ce jour sans suite. « Nous avons frappé à toutes les portes, mais nous n'avons eu aucun écho favorable à notre souffrance qui dure depuis trois mois maintenant », assure Nessakh Djamel un expulsé qui travaille dans le même centre en sa qualité de chauffeur. N'ayant pas d'endroit où ces familles peuvent élire domicile, elles se sont installées sur le trottoir jouxtant le centre avec femmes et enfants, sous des tentes de fortune qu'elles ont confectionnées elles-mêmes. Les autorités locales ont même refusé de les alimenter en eau potable. Pour rappel, ces familles occupaient ces logements de fonction depuis 1958 pour certaines d'entres elles ; elles ont été réduites par cette décision d'expulsion à vivre une situation dramatique. Certains occupants de ces logements travaillent au sein même du centre, ils n'ont pas pour autant été épargnés. En dépit des multiples démarches entreprises par ces citoyens en vue de leur trouver une solution, ces dernières n'ont abouti en fin de compte à rien. Selon ces mêmes citoyens, « les responsables locaux ont reçu des instructions de ne pas nous recevoir. Nous sommes ainsi refoulés du siège de l'APC à chaque fois que nous nous déplaçons ».