Selon nos interlocuteurs, le rôle fondamental de ce service indépendant, décrié par les uns et applaudi par les autres, est le « contrôle documentaire a posteriori, relatif aux opérations commerciales. Tlemcen. De notre bureau En revanche, le droit de contre-visite à l'intérieur de l'enceinte aéroportuaire revient légitimement à la brigade ambulante qui dépend de l'inspection principale des brigades rattachées, elles, à l'inspection divisionnaire des douanes. Or, ce que l'on remarque aujourd'hui, c'est que ce service piétine la mission des brigades ». Hier, au port de Ghazaouet, à l'arrivée du car-ferry en provenance d'Almeria (Espagne), nous avons suivi différentes opérations des douanes. En effet, les passagers ont été soumis à deux contrôles du même corps, mais de services différents, à l'intérieur de l'enceinte (le hangar, non climatisé soit dit en passant) et à l'extérieur sous un soleil tapant (les éléments dudit service agissent en tenue civile). « N'y voyez aucune transgression du droit du passager, ici. C'est une opération régulière et qui ne touche que des personnes qui seraient suspectes. Comme vous le constatez, cela se passe dans le grand respect des passagers. » Mais ce deuxième contrôle ne fait-il pas perdre aux passagers de longues heures, comme le démontrent les protestations, surtout émanant des émigrés en cette période estivale ? avons-nous interrogé. « Jusqu'à l'heure actuelle, nous n'avons reçu aucune réclamation officielle en ce sens, et je vous le répète, cette opération ne concerne pas tous les passagers. » Nous avons appris qu'à l'approche de chaque saison estivale, la commission dénommée FAL (instruite par trois ministères, les Transports, les Finances et l'Intérieur) facilite des procédures douanières aux passagers. Par ailleurs, la direction générale des douanes, nous dit-on, saisit la même occasion pour instruire ses administrés pour créer le couloir appelé « vert » au niveau des frontières afin d'éviter les contraintes aux passagers. Selon certains de nos interlocuteurs, tout cela n'existe pas au port de Ghazaouet. Alors, de là à croire que ce service régional de la lutte contre la fraude n'aurait été créé que pour… contrôler d'autres services de la douane, il n' y a qu'un pas à franchir. « Sinon pourquoi soumettons-nous le passager à un premier contrôle systématique dans le hangar, une véritable fournaise, et au terme de ce contrôle, les éléments du service de lutte contre la fraude interceptent le même passager et le soumettent à un autre contrôle minutieux sous un soleil de plomb ? » En conclusion, des douaniers, qui ont souhaité garder l'anonymat, espèrent que l'inspection générale des douanes viendra sur les lieux pour constater les faits relatés. Mais ce service dérange qui ? « Certainement pas les passagers qui ne se sont pas encore manifestés officiellement », affirme, étonné, un douanier. Enfin, s'agit-il d'un conflit latent des services d'un même corps ?