Dans une déclaration remise à notre bureau et signée par les représentants locaux de trois formations politiques (RND, MSP et PT), il est fait état d'une « mainmise sur les terres agricoles par une certaine caste qui ne veut pas s'inscrire dans la démarche entreprise par les pouvoirs publics locaux concernant l'investissement dans cette vaste plaine de Rechaïga. » Les signataires de la lettre adressée au wali, dénoncent le comportement de ce qu'ils appellent la mafia et accusent certains cercles influents de continuer à louer indûment des centaines d'hectares aux transhumants pour le pacage, à raison de deux millions l'hectare, et de freiner par conséquent tout processus destiné à donner le maximum de chance aux promoteurs, aux chômeurs et aux jeunes diplômés. Par leurs actes destinés à faire diversion, en ayant recours, disent nos interlocuteurs, à la manipulation des jeunes à travers « l'organisation de mouvements de protestation douteux devant le siège de l'APC, ces personnes, dont d'ex-élus tombés en disgrâce, visent à faire capoter la confection d'une nouvelle liste d'attributaires », avancent-ils. A Rechaïga, certains bénéficiaires dans le cadre de la concession ont déjà vendu ou sous-loué leurs terres. « L'ex-P/APC, d'obédience FLN, a toujours eu des démêlés avec des élus et rien n'indique qu'il va abdiquer tant son emprise sur la gestion du foncier agricole à Rechaïga n'est plus à démontrer », accuse-t-on. La semaine écoulée, une cinquantaine de personnes se sont regroupées devant le siège de l'APC pour remettre sur le tapis des grognes qui reviennent cycliquement, comme pour rappeler l'urgence d'un assainissement en profondeur de ce dossier sur lequel les pouvoirs publics locaux se sont déjà penchés.