C'est la fin du monopole en ce qui concerne le placement des travailleurs. Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a procédé, jeudi dernier, à l'installation de la commission interministérielle d'agrément des organismes privés de placement des travailleurs. Une commission chargée de réguler le marché de l'emploi par la contribution des agences privées. Le gouvernement semble vouloir dynamiser ce secteur tout en évitant l'anarchie. « L'Agence nationale de l'emploi n'a pas réalisé les objectifs qui lui sont dévolus. Les agences privées vont stimuler l'Anem à travailler davantage », explique M. Louh. Toutefois, les organismes privés sont tenus de se conformer à la loi. Ils doivent avoir au préalable un agrément délivré par la commission. « C'est la fin de la récréation ! Chaque personne voulant créer une agence d'emploi doit le faire conformément à la loi », souligne-t-il. Toutefois, ces organismes ne doivent pas prendre de l'argent sur les personnes cherchant un emploi. « Les organismes privés de placement sont rémunérés par les employeurs auxquels ils délivrent leurs prestations de service, selon un barème de référence établi préalablement par les ministères du Travail et du Commerce, et s'engagent à ne demander aucun honoraire ni frais au demandeur d'emploi », met-il en garde. La nouvelle loi, souligne-t-il, exige aussi la signature d'une convention entre l'Anem et les organismes privés. Ces derniers doivent, précise-t-il, activer notamment dans les zones où les offres d'emploi ne sont pas souvent disponibles.