La saison estivale de l'été 2007, à Ténès, n'a bénéficié, a priori, d'aucune préparation particulière. Ni festivités ni une quelconque manifestation culturelle ne sont annoncées. Chlef. De notre bureau Encore cette année, la côte chélifienne n'est pas encore sortie de sa léthargie, non faute de moyens financiers mais d'idées et d'initiatives. En effet, si les moyens financiers abondent et se multiplient, notamment les dotations budgétaires qui « gâtent » la wilaya au titre du plan de relance (dont l'amélioration du cadre de vie) et autres programmes sectoriels, la côte de Chlef reste ainsi dépourvue d'infrastructures dignes de ce nom. La ville de Ténès ne possède, en propriété, que deux salles de cinéma qui se trouvent, faute d'entretien, dans un état lamentable. La première, Novelty, datant de l'époque coloniale, dont le toit s'affaisse de jour en jour, ne sert, au fait, qu'aux fêtes de mariage, tandis que la seconde, construite dans les années 1980 est actuellement totalement délabrée. Aucune initiative sérieuse pour les restaurer et faire en sorte qu'elles soient aérées ne semble faire partie des priorités des responsables locaux. Encore une fois, les habitants et visiteurs de la localité de Ténès vont se contenter des balades nocturnes, le long de l'exiguë corniche où les uns et les autres font semblant de ne pas s'être vus à force de se croiser des dizaines de fois. Cette corniche est devenue de plus en plus exiguë en raison des constructions incessantes de bâtisses dans le cadre de ce qui a été qualifié d'« aménagement de façade maritime ». Ce projet semble avoir omis un aire pour le stationnement des véhicules, causant ainsi un désagrément pour tout le monde. Sur cette même corniche, unique exutoire d'une ville sans infrastructures culturelles dignes de ce nom, chaque été, des locaux, tous aussi exigus et d'une hygiène parfois douteuse, se transforment en pizzeria et autres caféterias. Il ne faut plaindre personne mais plutôt ceux, et seulement ceux, dont l'aménagement de la corniche et la construction de nouvelles infrastructures ne semble nullement secouer. Car, même si toutes les bonnes volontés se conjugueront un jour, la localité de Ténès n'aura nullement les capacités d'accueillir et d'organiser des festivités d'envergure. Ténès est sans grandes salles correctement équipées et sans chambres d'hôtels en quantités suffisantes et qualité irréprochable. Pourtant, l'on annonce sans cesse, depuis des années, à chaque attribution de belles parcelles (totalement épuisées) la réalisation tantôt d'un complexe touristique, tantôt d'un centre de villégiature et lieu de détente…Il n'en est rien. Aussi, ce déficit infrastructurel s'est accentué dans d'autres domaines. Avec le trafic routier intense, ajouté au fait que la ville de Ténès ne dispose que d'une petite route wilayale (pour sa partie sud) d'où affluent la plupart des estivants et visiteurs, des embouteillages sont interminables notamment les week-ends. Des véhicules, à la file indienne, restent quasiment statiques à l'arrivée (de 12 à 14h ) et à la sortie (de 19 à 21h) de la ville. Pourtant, l'épisode des intempéries de l'hiver 2002 qui a coupé la ville de Ténès du reste du monde, en raison de l'impraticabilité de cette même route wilayale, devrait booster ceux qui sont censés agir. Ainsi donc, la saison 2007 ne sera ni une exception ni le début d'une fin. La routine et le laisser-aller semblent être inscrits comme credo de gestion.