Soixante-seize travailleurs de l'entreprise publique en liquidation ERCA/Batos réclament toujours leurs indemnités de départ. Pour se faire entendre, ils ont observé, durant la journée d'hier, un sit-in de protestation devant la maison du peuple abritant l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Contractuels pour leur totalité, ces travailleurs qui n'ont plus de contrat depuis le 1er janvier 2006 réclament leur dû conformément aux procès-verbaux de la liquidation et dont nous détenons des copies. Le SG de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, s'est engagé verbalement devant le groupe de travailleurs à prendre en charge les doléances exprimées. Il aurait promis, selon ces mêmes protestataires, de contacter le chef du gouvernement durant la journée afin de trouver une solution définitive. Il est utile de préciser que dans le cadre du traitement des cas en suspens relevant du volet social de l'opération de liquidation de l'ERCA/Batos, la commission chargée de l'examen du dossier avait décidé lors de sa réunion de janvier dernier de prendre en charge le cas des contractuels, y compris ceux ne disposant pas de contrat de travail. Considérant les difficultés à déterminer la position de ces travailleurs, ladite commission avait décidé « le règlement de l'indemnité de départ arrêtée au 31 décembre 2005 à l'ensemble des cas au nombre de 76… ». Une note d'information du liquidateur datée de mars dernier avait affirmé aux travailleurs l'utilisation du produit de la vente du matériel de l'entreprise pour honorer les indemnités dues. Entre temps, en pleine campagne électorale et à l'occasion de la célébration de la journée internationale des travailleurs, l'actuel chef du gouvernement s'était engagé à mettre fin à l'attente des travailleurs du secteur économique public. Si le SG de l'UGTA a reçu une correspondance officielle du défunt ministère des Participations et de la Promotion des investissements (MPPI), confirmant le règlement des arriérés de salaires, les 76 travailleurs de l'ERCA/Batos n'ont pas vu leur compte courant alimenté pour autant. En attendant, ils sont déterminés à maintenir la pression jusqu'à aboutissement de leurs revendications.