Critique n L'Ugta campe sur ses positions. Selon elle, certaines Sociétés de gestion des participations sont les principales responsables du retard accusé dans le payement des arriérés de salaires des travailleurs. Celles-ci avaient, pourtant, débloqué un montant de 5 milliards de dinars, selon les déclarations de Sidi-Saïd, à l'issue de la rencontre qui les a réunies avec l'Ugta et le gouvernement. Et «des contacts sont en cours avec des banques pour trouver une formule de financement qui prendra en charge les salaires impayés des travailleurs restants», a-t-il ajouté. Le patron de l'Ugta ne s'est, toutefois, pas empêché devant le rassemblement organisé, le 15 juillet dernier, par les travailleurs des entreprises Erca et Batos pour réclamer leurs indemnisations après la dissolution de leurs entreprises, de dénoncer les lenteurs imputables aux SGP et le non-respect des accords conclus entre le gouvernement et l'Ugta, selon lui. Sidi-Saïd a accusé les Sociétés de gestion des participations de l'Etat (SGP) et, dans ce cas de figure, la SGP-Indjab, à sa tête Hafid Fassouli, de blocage en ces termes : «La balle est dans le camp de M. Fassouli. C'est à lui d'expliquer les raisons de ce blocage et pourquoi ne veut-il pas appliquer les accords conclus avec le gouvernement ?» Pour rappel, les pourparlers concernant ce dossier ont été bouclés le 30 avril dernier et le transfert des salaires impayés des travailleurs par les sociétés de gestion des participations devait être effectué le 15 mai 2007. En réponse à ces accusations et contrairement à ce qui a été avancé par l'Ugta, le liquidateur de la société Batos a tenu à nous faire part de sa désapprobation. Pour lui, «tous les travailleurs de Batos ont été indemnisés conformément à la réglementation». Il signale, toutefois, l'existence de certains cas litigieux à l'image des travailleurs qui ont décidé de quitter l'entreprise avant sa dissolution. Ces derniers prétendent, selon le liquidateur qui a requis l'anonymat, avoir droit à l'indemnité de licenciement, alors qu'ils «ne font pas partie de l'effectif de l'entreprise à la date de sa dissolution». Ajoutant, que «d'autres avaient des contrats qui ont pris fin avant le 31 décembre 2005, soit six mois avant la dissolution de l'entreprise Batos». Notre interlocuteur reconnaît, cependant, l'existence de certains cas qui vont, selon lui, être pris en charge incessamment. Il s'agit «des travailleurs qui ont pris de longs congés de maladie ou dont les dossiers de retraite n'ont toujours pas été traités». Il est, cependant, curieux d'entendre ces déclarations contradictoires étant donné que des rencontres restreintes avaient réuni des secrétaires nationaux de l'Ugta et les responsables des SGP détentrices des portefeuilles des entreprises en butte aux difficultés dans le payement des arriérés de salaires de leurs travailleurs sous l'arbitrage des représentants du ministère du Travail et de la Sécurité sociale et sont convenus à un commun accord.