Les travailleurs de l'entreprise ERCA-BATOS, une société de bâtiment et ouvrages spécialisés, reviennent à la charge et appellent les autorités publiques à mettre un terme à la confusion qui prévaut dans leur entreprise. Il y a huit mois, le syndicat de l'entreprise avait déjà tiré la sonnette d'alarme et s'était fortement opposé à la décision prise par la SGP de tutelle, INDJAB, « mettant l'ERCA-BATOS sur la liste des entreprises à dissoudre ». Depuis, la situation ne s'est point améliorée. Même si la tutelle ne parle plus maintenant de dissolution, mais plutôt de restructuration préservant les postes d'emploi et l'outil de production, le syndicat de l'entreprise affirme cependant que « rien n'a été fait pour sauver la société et rassurer les 1300 travailleurs qui n'ont pas touché leur salaire depuis plus de cinq mois ». Il convient de rappeler à ce propos que l'entreprise, héritière de la DNC-ANP, compte à son actif plusieurs grandes réalisations (1450 logements de Réghaïa, 1100 bureaux ministère des Finances, etc.) En raison des prix administrés du mètre carré bâti, le non-paiement des créances de plusieurs milliards de dinars détenues auprès des offices publics et « une gestion irrationnelle qui a asphyxié financièrement l'entreprise », l'ERCA-BATOS se retrouve actuellement en situation déficitaire ne pouvant même pas assurer le salaire de ses employés. Pis encore, plusieurs projets de construction de logements, confiés à l'entreprise, ont été résiliés par les pouvoirs publics « sous prétexte de non-respect des délais ». Le syndicat, qui s'en remet aujourd'hui au premier magistrat du pays, interpellé d'ailleurs sur ce cas depuis plusieurs mois, demande à ce que les autorités trouvent une solution à cette situation qui n'a que trop duré et sollicite une intervention rapide des services concernés.