Sublime spectacle que celui donné vendredi dernier au théâtre romain de Timgad. L'entrée en scène inattendue du chanteur Katchou a ravi le public présent en force. Belle surprise, même si elle est due à la défection de la troupe libanaise Fahd El Abd Ellah pour une question de transport aérien. Timgad : De notre envoyé spécial Le chantre de la chanson chaouie s'est démené et s'est bien rattrapé. Il a fourni, durant plus d'une heure et demie, une prestation de haute facture et a bien réussi à conquérir le cœur de ce public magnifique qui, lui, a rendu, avec un grand bonheur, la pareille en entonnant en même temps que lui toutes ses chansons. Pour cette première partie du spectacle, le public batnéen semblait assez chauffé et prêt à accueillir et découvrir la gracieuse et splendide libanaise Pascale Mechaâlani. Une entrée fracassante, elle avance le pas léger, un peu timide pour sa première rencontre avec le public algérien, puis elle s'arrête au beau milieu de la scène comme un cèdre majestueux et c'est là que l'on découvre sa beauté. Cette plantureuse créature, très sexy et avec un incroyable feeling a, en une fraction de seconde, définitivement conquis les spectateurs. Ils étaient tous debout, en admiration face à autant de splendeur. Sa gestuelle, sa danse, mais surtout le ton de sa voix entraînante et mielleuse, que son accent particulier rend un peu plus attrayante, ont fait que le public n'avait plus qu'à se laisser transporter. Pascale Mechaâlani, un peu perplexe de voir et de découvrir l'affabilité et l'obligeance exprimées à son égard, gagnait un peu plus en assurance, et c'est alors un moment incroyable, elle étalera tout son savoir-faire musical, allant des chansons traditionnelles à la chanson légère, sur des rythmes tantôt accélérés, tantôt lents mais cependant bien mesurés. La liesse était au rendez-vous pour cette troisième soirée et le tout Timgad a claqué du nerf, a frémi et s'est laissé transporter au loin, transcendance magique, moments de forte émotion. Le spectacle n'était pas près de s'achever, à chaque fois qu'elle annonçait la dernière chanson ; les chanceux et les chanceuses, surtout ceux qui étaient là, ne voulaient rien entendre ! Il fallait qu'elle reste éternellement avec eux. Mais, elle leur promet de revenir. Et à 2h après minuit, elle dut comme une reine, comblée par autant de chaleur et de communion, se retirer exténuée mais heureuse d'avoir pu convaincre et enchanter dans un décor inouï un public qui ne pourra jamais l'oublier.