Le nouveau théâtre, haut lieu du Festival international de Timgad, en l'absence de la ministre de la Culture et sous des slaves de baroud et des chants et danses traditionnels, typiquement du terroir de la wilaya des Aurès, a été inauguré par le wali de Batna accompagné d'une délégation, qui ont par la suite visité le nouvel édifice, construit dans les desseins de protéger la ville antique de Thamugadi contre les dégradations et la préserver aux générations futures. L'inauguration était très simple et s'est déroulée dans une ambiance qui n'avait rien de festive, juste quelques applaudissements et autres youyous lancés par la gent féminine faisant partie des troupes folkloriques. Au cérémonial de l'ouverture de cette 32e édition du Festival International, tenue pour la première fois dans l'enceinte du nouveau théâtre de Timgad, ont pris la parole Samir Meftah, le délégué de Lakhdar Bentorki, pour dire son discours inaugural, ensuite Rabah Hamadi, délégué de Khalida Toumi, ministre de la Culture, pour lire sa “lettre”, et enfin Abdelkader Bouazgui, wali de Batna, qui n'a pas raté l'occasion de rendre hommage au défunt chanteur Katchou (Ali Nasri) et les efforts consentis pour promouvoir et valoriser la culture dans la wilaya de Batna. Trop de délégués ! Heureusement que le wali de Batna a préféré lire son discours lui-même. La cérémonie finie, c'est la lecture du programme par l'animateur qui l'a qualifié de “El Ayar thakil” (grande artillerie) alors qu'il n'avait rien de lourd, mais qui a frisé parfois le ridicule. La troupe locale des danses et chants de R'faâ a donné le spectacle inaugural sur la grande scène du nouveau théâtre de Timgad. La troupe des chants traditionnels accompagnée de flûtes et de bendirs a chanté plusieurs chants du terroir des Aurès, à savoi Ya Hadda khouti, du chantre Aïssa Djermouni, la chanson Djazaïr hia azzia et Lazreg magrouni, une chanson très légère accompagnée par trois danseuses. Toutefois, ces danses ont obligé certaines familles conservatrices à quitter les tribunes du théâtre les jugeant “vulgaires”. Il a fallu attendre une demi-heure pour être délivré par le présentateur pour annoncer l'hommage rendu au chanteur Katchou. Le trophée a été remis au fils du chanteur des mains du wali de Batna et une enveloppe financière des mains de Lakhdar Bentorki, directeur de l'ONCI. C'est au tour de l'orchestre et de la chorale de la télévision, créés le 16 avril 2009 à l'occasion du Festival panafricain, d'interpréter plusieurs morceaux et des chansons algériennes en hommage à leurs chanteurs. Un cocktail 100% algérien interprété sans âme. D'ailleurs, le public était resté froid et ne les a pas applaudis durant tout leur passage. Vers minuit, le public a commencé à “fuir” les gradins du théâtre. Les derniers chanteurs se sont produits devant des tribunes quasiment vides. En attendant de voir ce que donnera la soirée de demain avec le chanteur George Wasouf, la première a été ratée, voilà le fruit de l'improvisation en cascades. À signaler les problèmes de la sonorisation, de la lumière et du décor. Le nouveau théâtre, bien qu'occupant une surface très large, n'a, malheureusement, pas les mêmes attraits ni le même charme que ceux de son aîné. Tous les présents ont regretté la beauté de l'ancien théâtre.