Dernièrement, en plein centre-ville de Biskra, et en plein jour, au niveau de la gare routière de la cité des 1000 logements, a eu lieu une tentative d'enlèvement d'une jeune étudiante. Tout a commencé à l'arrêt des bus de Dhalaâ, où une nouvelle bachelière, venue à Biskra retirer son bulletin de notes, a été prise à partie par deux voyous circulant sur une motocyclette. Elle ne devra son salut qu'à un bus dans lequel elle se réfugiera et qui démarrera aussitôt. Chemin faisant, elle remarquera que les deux énergumènes la suivaient toujours. Lorsqu'elle descendra à la gare routière des 1000 Logements pour prendre son autocar pour rentrer chez elle, elle subira à nouveau l'assaut des deux voyous, mais comme elle ne se laissera pas faire et se débattra, l'un de ses deux agresseurs sifflera, et aussitôt, une Peugeot 206 noire avec vitres teintées d'un noir opaque, véritable corbillard, arrivera à leur hauteur, deux individus en descendront pour prêter main forte aux motocyclistes, qui s'avèreront être leurs acolytes. La voiture démarrera alors que la fille kidnappée continuait de hurler et de se démener, à moitié hissée à l'arrière du véhicule, tirée de l'intérieur par l'un des agresseurs et poussée de l'extérieur par un autre. Un directeur d'école, qui s'apprêtait à rentrer à Ouled Djellel, suivra le début de la scène, se saisira d'une barre de fer et s'élancera dans la mêlée, assénant un premier coup dans le dos d'un des agresseurs qui lâchera prise. Profitant de la surprise générale de ses agresseurs, la jeune fille parviendra, à coups de griffes, à se libérer et à sortir de la 206, alors que ses ravisseurs détaleront sans attendre . L'enquête, aussitôt diligentée par les éléments du 6e arrondissement de la sûreté urbaine de Biskra, aboutira 24h plus tard à l'arrestation de S.Y, le conducteur de la 206, un travailleur émigré, âgé de 21 ans, venu « passer les vacances au bled ». Formellement reconnu par la victime et les témoins, il sera présenté à la justice et écroué, sous le chef d'inculpation d'atteinte à la liberté individuelle, de tentative d'enlèvement avec violence et de non-dénonciation de malfaiteurs. En effet, le présumé coupable continue à nier l'évidence et à protéger ainsi les autres agresseurs en fuite.