La session de printemps du Conseil de la nation et de l'Assemblée populaire nationale (APN) a été clôturée hier par la lecture, comme à l'accoutumée, d'un discours de clôture des deux présidents des deux chambres, Abdelkader Bensalah pour le Sénat et Abdelaziz Ziari pour l'APN. La cérémonie s'est déroulée en présence du chef du gouvernement et des membres de l'Exécutif. Dans son allocution, M. Bensalah a énuméré les différentes actions menées par les sénateurs, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur du pays, et les projets de lois examinés et débattus en plénière lors de cette session. Le président du Sénat défendra ses éléments en rappelant leur mission de contrôle et leur participation dans la prise de décision importante qui ont contribué à renforcer la nouvelle dynamique que connaît notre pays dans les différents domaines. Dans son intervention, M. Bensalah n'a pas passé sous silence les derniers attentats perpétrés par les groupes terroristes dans la capitale et sa périphérie. L'orateur, qui est aussi un membre influent du RND, adhère pleinement au discours prôné par le premier magistrat du pays, notamment concernant l'éradication du terrorisme. Dans ce contexte, M. Bensalah a rappelé que depuis l'apparition du terrorisme, l'Etat n'a pas cessé d'appeler au pardon, affichant par là même sa bonne volonté pour mettre fin à l'hémorragie. Mais la persistance de ces groupes terroristes à choisir la voie de la criminalité prouve, encore une fois, selon M. Bensalah, qu'aucun espoir ne peut être attendu de leur part pour un retour à la raison et au droit chemin. M. Bensalah marquera un arrêt pour appeler d'un côté les Algériens à être vigilants et à faire preuve de prudence et, de l'autre, demander aux responsables dans les hautes sphères d'assumer leurs responsabilités. En outre, sur les plans économique et social, M. Bensalah pense que la situation s'est nettement améliorée, mais beaucoup reste à faire. « Nous n'avons pas atteint le stade parfait certes, nous ne nions pas que nous avons réalisé des avancées, mais il faut persévérer, puisque les problèmes de logement et de chômage persistent toujours et les Algériens en souffrent énormément », a soutenu le président du Conseil de la nation. Evoquant, dans le même sillage, le volet politique, le président du Conseil a rappelé que l'Algérie est parvenue à respecter les échéances politiques de même que, sur le plan extérieur, elle est devenue une destination prisée par de hauts responsables politiques. Par ailleurs, dans une sorte de mise au point adressée indirectement au chef du gouvernement, M. Bensalah fera remarquer que les sénateurs, qu'ils soient du tiers présidentiel ou des élus, ont le droit d'apporter des critiques sur tous les textes de lois qui atterrissent au Conseil de la nation. « Une institution comme la nôtre a pour mission d'émettre des propositions et de faire des critiques fondées. Nous n'avons pas été désignés pour ménager nos dirigeants », lancera M. Bensalah. De son côté, M. Ziari a tenu à rappeler les différentes lois examinées par les députés, notamment celle portant report des élections législatives, ainsi que le débat autour du programme du gouvernement. Il a relevé aussi la richesse des débats qui ont marqué cette session. Le président de l'APN a au préalable évoqué la question du terrorisme en rappelant la nécessité de préserver les acquis de la nation en passant par la consécration des valeurs de la paix et de la solidarité. « L'Algérie a pu de nouveau reprendre son souffle et imposer sa crédibilité, son poids et sa place sur la scène économique et encourager les investisseurs étrangers à venir en Algérie », dira M. Ziari, qui a toutefois reconnu la persistance des problèmes et difficultés sur le plan social qui doivent être pris en charge.