L'invitation lancée par le Snapap de Béjaïa pour un large front contre la suspension du secrétaire général de la section du siège de la wilaya, Sadek Sadou, a eu un écho auprès de la classe politique et des syndicalistes qui ont participé ce mardi à un rassemblement de protestation devant la wilaya. Des élus et militants du RCD, du MDS et du PST, qui ont cosigné la déclaration-appel de ce sit-in, étaient présents hier aux côtés des représentants des syndicats autonomes, que sont le Snapap, le Cnapest, le CLA, le Cnes et le SNPSSP. Des élus FFS ont rejoint à leur tour l'action au nom de la commission fédérale de la wilaya. Parmi la foule, quelques autres syndicalistes de sections UGTA, le frère ennemi, qui ont pris le soin de mettre à l'écart leur sigle, « Rendre active la solidarité syndicale » est-il souligné dans la déclaration-appel syndico-partisane. Lancé dans l'objectif de faire pression sur les autorités centrales, ce mouvement de protestation a voulu dénoncer « les atteintes aux libertés syndicales », particulièrement la suspension de M. Sadou et son interdiction d'accès au siège de la wilaya, son lieu de travail. Le cas du secrétaire général de la section syndicale (UGTA) de la Protection civile, Ali Redjradj, lui aussi suspendu par son employeur, et élu RCD à l'APW, a également été intégré dans ce mouvement qui exige « la levée de toutes les mesures arbitraires prises à l'encontre des travailleurs et des syndicalistes ». Le choix de la date d'hier pour la tenue du sit-in est pris pour coïncider avec la session de l'APW programmée pour la même journée. Les élus se sont engagés, selon des syndicalistes, à interpeller, à l'occasion, le wali sur la situation, avant d'annoncer leur retrait de la session pour rejoindre le sit-in. Un « coup d'éclat » qui n'a pas eu lieu parce que la session a été reportée, pour la deuxième fois, pour cause, cette fois-ci, de « décès de la mère de Zerhouni », nous apprend le P/APW. Du coup, la date de la session est une nouvelle fois repoussée pour dimanche prochain. Les protestataires promettent d'être au rendez-vous.